Dans sa livraison de ce vendredi 09/07/2021, l’Agence Congolaise de Presse écrit que le député national Pitshou Nsingi Pululu, élu de la Funa à Kinshasa, a déposé jeudi, au bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de loi modifiant et complétant la loi numéro 04/24 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise. Pitshou Nsingi qui a endossé la proposition de loi a dit vouloir donner à tout congolais la possibilité de jouir de ses droits. Cette proposition de loi, initiée par Noel Tshiani Mwadiamvita, candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018, verrouille l’accès aux fonctions de souveraineté, à savoir la Présidence de la République, la présidence du Sénat, la présidence de l‟Assemblée nationale, la Primature, l‟Etatmajor général de l‟Armée, le commissariat général de la police et les ministères régaliens (Défense, Affaires étrangères, Intérieur, Finances, la DGM, l‟Agence nationale des renseignements). «Toutes ces fonctions doivent être réservées exclusivement aux congolais, nés de père et de mère, pour éviter toute infiltration au sommet de l’Etat. Nous voulons éviter des conflits d’intérêt au sommet de l’Etat pour ceux qui peuvent être tiraillés entre les intérêts de la RDC et ceux d’un pays étranger une fois qu’ils occupent ces postes de souveraineté », soutient Noël Tshiani Mwandiamvita. L‟autre innovation de cette proposition de loi, d’après son initiateur, consiste à bannir le caractère unique et exclusif de la nationalité congolaise.
La coulée de lave descendue des flancs du volcan Nyiragongo, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’est immobilisée dimanche dans les faubourgs de Goma, épargnant de justesse la ville, où les habitants sont rentrés progressivement chez eux, inquiets notamment des nombreuses secousses sismiques.
Après avoir fui par milliers l’éruption dans la nuit, « la majorité des gens sont rentrés ou sont en train de rentrer chez eux », a raconté un habitant. Ils gardent un oeil prudent sur l’imposante montagne dominant la ville, où aucune activité notable n’était constatée dans la soirée.
« Mais il reste les sinistrés qui n’ont plus de maisons. Ils ont tout perdu, ils restent là, par familles, coincés devant les boutiques le long des routes, ils sont très nombreux, des centaines de personnes… », selon ce témoin.
A la tombée de la nuit, ils étaient des centaines à s’apprêter à passer la nuit dans la rue, sur des matelas emportés dans leur fuite, regroupés par endroits par famille, village ou affinités. Apparemment sans avoir reçu d’aide humanitaire.
« L’urgence pour le moment est d’apporter l’assistance aux populations déplacées »
Une délégation forte de plusieurs ministres, venue de Kinshasa, est attendue tard dans la soirée à Goma, selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Après deux réunions d’urgence du gouvernement, qui « suit avec attention la situation », il a promis une « action plus énergique ». « L’urgence pour le moment est d’apporter l’assistance aux populations déplacées », a-t-il affirmé à la presse dimanche soir, annonçant au passage le retour à Kinshasa du président Félix Tshisekedi qui a interrompu une tournée européenne.
L’immense coulée de lave a cessé sa progression dans le courant de la nuit de samedi à dimanche dans le faubourg de Buhene, qui marque la limite nord-est de Goma.
« La ville a été épargnée », a déclaré dans la matinée le gouverneur militaire de la province, le général Constant Ndima.
De nombreuses habitations ont été englouties par la lave rocheuse et noirâtre, large de plusieurs centaines de mètres, semblable à un énorme chewing-gum de réglisse avalant tout sur son passage.
Des malheureux dont les maisons étaient partiellement noyées sous la lave, ont tenté pendant toute la journée de récupérer quelques maigres effets, arrosant avec une simple bassine d’eau la roche brûlante enserrant les parcelles.
« Les maisons bougent »
Des amas de tôles tordues par la fournaise jonchent ici et là la roche encore fumante, s’étendant à perte de vue. La lave s’est arrêtée à quelques encablures de l’aéroport de Goma.
Quinze personnes sont mortes: neuf personnes accidentées, deux calcinées, quatre prisonniers tués alors qu’ils tentaient de s’évader, a indiqué dimanche soir le porte-parole du gouvernement.
Au total, 17 villages ont été touchés, la principale route de la région, reliant Goma au Nord de la province, et une ligne à haute tension ont été coupées, selon M. Muyaya, qui déploré « beaucoup de pertes de biens et de marchandises », rapporte l’AFP
Selon l’Unicef, « plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles et l’on craint que plus de 170 d’autres ne soient disparus ».
Les habitants des quartiers « en zone rouge », c’est à dire proches de la coulée de lave dans le Nord-Est de Goma, n’ont pas été autorisés à rentrer.
Au fil de la journée, les rues de Goma ont retrouvé leur animation habituelle, la population gardant un oeil sur le volcan. Mais des tremblements de terre, parfois très forts, ont secoué la ville à intervalles réguliers, se multipliant à un rythme inquiétant dans l’après-midi et jusqu’en début de soirée. Plusieurs de ces secousses ont été ressenties jusqu’à Kigali, la capitale du Rwanda voisin.
« Cela créé la psychose dans les populations, ce sont de grosses secousses, même les maisons en dur bougent », a raconté un témoin.
L’éruption samedi soir sur un flanc du volcan Nyiragongo a pris tout le monde de court, y compris les autorités, forcées d’ordonner l’évacuation de la ville.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le poste-frontière avec le Rwanda, tout proche, au sud de Goma, ou vers le Sud-Ouest, en direction de la région du Masisi.
Comme en 2002
La précédente éruption majeure du Nyiragongo, le 17 janvier 2002, avait fait une centaine de morts. L’éruption de ce samedi ressemble à bien des égards au scénario d’il y 19 ans.
Selon toujours l’AFP, samedi soir, deux coulées de lave sont descendues, l’une vers l’est, dans des zones habitées mais non urbaines, vers la frontière toute proche avec le Rwanda, et l’autre vers le sud, pour atteindre la limite de Goma dans la nuit.
Selon une source onusienne, citant un volcanologue, l’éruption de ce week-end « est exactement la même que celle de 2002 »: « aucun signe avant-coureur, seule la lave dans le cratère s’est vidée ».
La région de Goma est une zone d’intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo et le Nyamuragira qui culminent respectivement à 3.470 et 3.058 mètres.
L’éruption la plus meurtrière du Nyiragongo, en 1977, avait fait plus de 600 morts.
Le Nyiragongo n’était plus surveillé depuis sept mois, faute de financements et de budget du gouvernement pour soutenir l’Observatoire de volcanologie locale, selon le directeur de cet organisme.
L’Agence Congolaise de presse dans sa livraison de ce dimanche informe , 23/05/2021, que le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a décidé d’interrompre son séjour en Europe et rentre ce dimanche au pays afin de superviser la coordination des secours aux populations des zones menacées par l’éruption volcanique du Nyiragongo, a annoncé la présidence de la République dans son compte twitter.
Le Chef de l’Etat dit suivre «de très près l’évolution de la situation sécuritaire et humanitaire au Nord Kivu» suite à l’éruption vulcanologique survenue ce samedi 22 mai en début de soirée.
Le Président de la République a témoigné toute sa compassion et son soutien aux populations locales. «Il les a invité à faire preuve de prudence et de solidarité face à cette catastrophe naturelle», dit la présidence de la République. ACP/CL/May/Topinfos