LES EUROPEENS SOLIDAIRES A LA GRECE ET A CHYPRE FACE A LA TURQUIE

La crise en méditerranée orientale opposant la Turquie aux deux Etats membres  de l’Union Européenne : la Grèce et la République de Chypre a dominé les débats au cours du sommet européen qui s’est achevé le week-end dernier. Les dirigeants européens redoutent les conséquences de ces tensions dans cette région proche. Et dans certaine mesure, ils sont préoccupés par leur rapport avec la Turquie, pays membre de l’Otan.  Provoquées par la prospection de gaz en méditerranée orientale par la Turquie et surtout dans la Zone Economique Exclusive ( ZEE) revendiquée par la Grèce, ces tensions si elles ne s’arrêtent pas à temps peuvent  menacer la stabilité de cette partie du monde.  Déjà les actions de la Turquie en méditerranée ont sonné l’alerte.

La solidarité à l’égard de la Grèce et de la République de chypre, a été le mantra du Président du Conseil européen, Mr Charles Michel et d’autres dirigeants européens. Dans leur communication, le 2 octobre dernier,  lors de la clôture du sommet. « la volonté de donner la chance au dialogue politique est affirmée,  mais nous accordons notre  soutien à la Grèce et à la Chypre ; la Turquie doit cesser des activités unilatérales qui vont à l’encontre du droit international », a souligné Charles Michel.

L’Europe s’aligne ainsi sur la  position dure face à la Turquie adoptée dès le début par la France. On se souvient de la crise des nerfs entre Paris et Ankara et les diatribes du président Recep Tayyip Erdogan à l’endroit de France et de son président, Emmanuel Macron. En l’occurrence, il  a dit à Macron : «  ne cherchez pas querelle à la Turquie ».   Dans les conclusions du sommet, on peut par exemple ceci : « Le Conseil Européen a exprimé une nouvelle fois sa pleine solidarité avec la Grèce et Chypre dont la souveraineté et les droits souverains doivent être respectés ». par ailleurs, l’Union européenne encourage les négociations de bonne foi et dans le respect du droit international sous les auspices  des Nations unies et le règlement global de la question chypriote en vertu des résolutions 550 et 789.  L’Union Européenne n’écarte pas la possibilité de recourir à d’autres moyens dont les sanctions si la situation ne venait pas à évoluer.

Sans se prononcer sur les responsabilités de la guerre entre Azerbaïdjan et l’Arménie.Toujours sur le chapitre diplomatique, les dirigeants européens ; du bout des lèvres, en ont appelé à la fin  des hostilités.  Et sans plus…

Mais, Ils ont, au contraire, condamné « la violence inacceptable dont font l’usage les autorités biélorusses à l’encontre de manifestants pacifiques ainsi que les actes  ‘intimidations et les arrestations et détentions arbitraires à la suite présidentiel. »  L’Union  européenne ne reconnaît pas les résultats de celle-ci.

Jean BOOLE