Nord-Kivu : une bombe larguée par l’armée rwandaise  tue quatre civils (Officiel)

Dans sa livraison de ce 16/07/2024, l’ACP  nous informe  que quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par une bombe larguée lundi par l’armée rwandaise sous le label du M23 à Bweremana, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), sur la population civile en violation de la trêve humanitaire de deux semaines, a appris l’ACP, de source officielle.

«  Nous avons appris ce matin que les rebelles du M23 ont encore une fois de plus largué des bombes sur la population civile de Bweremana, dans la chefferie des Bahunde en Territoire de Masisi qui a fait état de quatre personnes mortes sur place et plusieurs autres blessés », a déclaré Mme Prisca Kamala Luanda, conseillère principale du gouverneur de la province du Nord-Kivu. « Voyant la gravité des effets, le gouverneur de province a dépêché une équipe d’urgence sur le lieu pour qu’elle puisse aller prendre les corps des victimes pour les amener à la morgue et ramener les blessés pour qu’ils puissent recevoir les soins appropriés», a-t-elle ajouté. «Avec les familles, nous venons de nous convenir, à l’occasion d’une audience accordée par le gouverneur aux familles des victimes, pour le jour de l’enterrement qui est fixé en date du 2 août, le jour dédié au génocide congolais (Genocost)», a-t-elle précisé. Bahati Byenda, victime de ce énième bombardement, a exprimé  son amertume «de perdre deux enfants»,  son épouse étant aujourd’hui hospitalisée suite à cette bombe larguée ce matin sur la population civile et innocente. « Je viens de perdre mes deux enfants et ma femme blessée, internée à l’hôpital CBCA/Ndosho suite à ce bombardement.

Masisi : 7 morts à la suite des bombes larguées par le M23 à Bweremana

Mon seul vœu est de demander au gouvernement de la République de faire tout pour nous donner la paix et nous sortir de cette situation car, nous en souffrons énormément, nous ne pouvons plus faire le champ, nous sommes restreints de tous mouvements, vraiment nous souffrons, nous voulons la paix rien que la paix  », s’est-il plaint. Tous ces Congolais affectés ont remercié le gouvernement provincial pour la prise en charge du deuil jusqu’au jour de l’enterrement. « Vraiment nous disons grand merci », a lancé un délégué des familles victimes. Malgré la trêve humanitaire demandée par les USA entre les parties en conflits, le M23 ne cesse d’aller de violations en violations. ACP/TopInfos

Mali, Burkina Faso, Niger : naissance d’une nouvelle confédération

Dans sa livraison de ce samedi 06/07/2024 , la Nouvelle Tribune nous rapporte que l’Alliance des États du Sahel (AES), fondée en septembre 2023, regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays confrontés à des défis sécuritaires majeurs liés au terrorisme djihadiste. Cette alliance s’est progressivement transformée en une rupture avec l’ordre régional établi, notamment vis-à-vis de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’influence française.

Les régimes militaires au pouvoir dans ces pays, installés par des coups d’État entre 2020 et 2023, ont multiplié les actes d’éloignement envers la France, accusée d’ingérence. Cette distanciation s’est manifestée par l’expulsion des forces françaises, la fin de la coopération militaire, et la fermeture des ambassades, marquant ainsi la fin d’une ère d’influence post-coloniale dans la région.

Assimi Goïta, Abdourahamane Tiani et Ibrahim Traoré (Photo DR)

Le premier sommet de l’AES, tenu à Niamey, capitale du Niger, marque un tournant décisif dans l’évolution politique de la région sahélienne. Les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont franchi une étape cruciale en adoptant un traité instituant la Confédération des États du Sahel. Cette décision témoigne de leur volonté d’approfondir leur intégration et de renforcer leur coopération face aux défis communs.

La création de cette confédération s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec la CEDEAO. Les trois pays avaient annoncé leur retrait de cette organisation régionale en janvier, l’accusant d’être un instrument de la politique française. Le général Abdourahamane Tiani, dirigeant du régime militaire nigérien, a souligné lors du sommet que leurs peuples avaient « irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO », marquant ainsi une rupture nette avec le bloc ouest-africain.

Les ambitions de la nouvelle confédération s’étendent au-delà du domaine sécuritaire. Les dirigeants ont exprimé leur volonté de mutualiser leurs ressources dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie et les transports. Cette approche vise à renforcer l’autonomie et la résilience des trois pays face aux défis économiques et environnementaux.

Un aspect notable de cette alliance est la formation d’une force militaire commune, annoncée en mars, pour lutter contre les groupes djihadistes qui menacent la stabilité de la région. Cette initiative illustre la détermination des trois États à prendre en main leur sécurité, indépendamment des acteurs extérieurs.

La promotion des langues locales dans les médias publics et privés figure également parmi les objectifs de la confédération. Cette mesure vise à renforcer l’identité culturelle et à favoriser une communication plus efficace avec les populations locales.

La naissance de cette confédération soulève des questions sur l’avenir des relations régionales en Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, qui tiendra un sommet à Abuja, devra repenser sa stratégie face à ce nouveau bloc émergent. Les tensions persistantes entre l’AES et la CEDEAO, exacerbées par les sanctions imposées au Niger suite au coup d’État de juillet 2023, restent un sujet de préoccupation.

L’émergence de la Confédération des États du Sahel représente un changement significatif dans la géopolitique régionale. Elle reflète une volonté d’autonomie accrue et de redéfinition des alliances dans une région confrontée à des défis sécuritaires et de développement complexes. L’évolution de cette nouvelle entité et son impact sur la stabilité régionale seront scrutés de près par les observateurs internationaux dans les mois à venir. Nouvelle Tribune -TopInfos

Les USA  » engagés  » à promouvoir le dialogue entre la RDC et le Rwanda

Les USA insistent sur un règlement politique des causes profondes du conflit rwando congolais. Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congé (FARDC) et les Forces rwandaises de défense (RDF) livrent d’âpres combats au Nord-Kivu, Washington a réaffirmé jeudi son engagement à promouvoir le dialogue entre Kinshasa et Kigali. Face au statu quo diplomatique, dans un contexte d’avancée rwandaise sur le terrain, l’administration Biden qui, en décembre 2023, avait réussi à obtenir un cessez-le-feu, est à nouveau à la manœuvre pour une issue heureuse du processus de paix dirigé par le facilitateur João Lourenço, président de l’Angola et président en exercice de la SADC.

 » Tout commence par la paix. Conscients de l’urgence de trouver des solutions pacifiques aux multiples conflits dans l’est de la RDC, les États-Unis sont engagés à utiliser leurs outils diplomatiques et leur influence pour promouvoir le dialogue et permettre le processus de Luanda de porter ses fruits. En cohérence avec les valeurs et la générosité de son peuple, les États-Unis continueront à être en première ligne pour fournir l’assistance vitale dont ont besoin des millions de déplacés en RDC « , a déclaré Lucy Tamlyn, ambassadrice américaine à Kinshasa, à l’occasion du jour de l’indépendance de son pays, le 4 juillet.

Pour les USA, malgré tous les défis, le peuple congolais désireux d’aller de l’avant travaille pour une RDC stable et prospère où la dignité humaine et l’État de droit sont respectés. Washington a condamné à plusieurs reprises les incursions du Rwanda dans l’Est de la RDC, son soutien continu au M23, un groupe qui a perpétré d’effroyables violations des droits de l’homme contre des civils, notamment des violences sexuelles et sexistes, et les attaques des RDF contre les positions et le matériel de la Monusco.

Devant le Conseil de sécurité, le 27 mars dernier, le représentant américain soulignant  » qu’il n’existe pas de solution militaire  » à cette crise, avait exprimé le soutien ferme de son pays aux efforts déployés par les acteurs régionaux pour relancer les processus de Nairobi et de Luanda, qui offrent, selon lui, les voies les plus viables pour résoudre ce conflit qui dure depuis trente ans. Lors de sa récente visite en Côte d’Ivoire, le facilitateur João Lourenço a annoncé la convocation, dans les prochains jours, de la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda

TANZANIE: Début de négociations de paix entre la RDC et le Rwanda

négociations de paix entre la RDC & Rwanda

Dans le cadre des pourpalers de paix à Zanzibar en Tanzanie, une rencontre importante a eu lieu ce dimanche matin entre la vice-ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, l’honorable Gracia Yamba, et les ministres des Affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe

La discussion, co-présidée par la Tanzanie et le Soudan du Sud, s’est tenue en présence des ministres de l’Ouganda et du Kenya, ainsi que du Secrétaire Général adjoint de l’EAC chargé des affaires politiques et du général James Kabarebe.

L’objectif de cette rencontre était de trouver des solutions durables à la crise persistante dans l’est de la RDC, une région longtemps déchirée par des conflits. Les ministres, dans un esprit de bonne volonté et de collaboration, ont exploré des voies pour renforcer les processus de paix de Luanda et de Nairobi, qui visent à rétablir la stabilité dans la région.

Le X du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, reflète l’optimisme partagé par les participants quant à l’efficacité de ce dialogue. 

« La réunion s’est déroulée dans un esprit constructif et axé sur les solutions », a-t-il partagé, soulignant l’engagement des deux nations à surmonter leurs différends par le dialogue et la négociation.

 Les décisions prises aujourd’hui à Zanzibar pourraient bien être le catalyseur nécessaire pour avancer vers une paix durable et la stabilité dans l’est de la RDC, avec l’espoir que les actions suivront rapidement les paroles.

Les USA impliqués attendent désormais de voir les résultats concrets de ces rencontres après ces négotiations et les deux semaines de trève humanitaire