Commémoration du génocide congolais : le Président Tshisekedi annoncé à Kisangani.

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le président de la République, Félix Tshisekedi (@Presidence_RDC)

Selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP) de ce mardi,  30 juillet 2024, le président de la République, Félix Tshisekedi, est annoncé ce mercredi 31 juillet 2024 à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo (nord-est de la République démocratique du Congo), pour participer, le 2 août, à la commémoration des victimes de la guerre d’agression de 1998.

« Je suis dans l’équipe d’avance du Président de la République qui arrive à Kisangani dans une mission d’itinérance pour rendre visite à la population de la grande Orientale, plus particulièrement celle de la Tshopo (…) Nous allons commémorer, le 2 août, les mémoires des victimes des guerres injustement imposées » a annoncé le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, dès son atterrissage dimanche à l’aéroport international de Bangoka. « Et nous demandons à cette population de rester en attente et mobiliser pour accueillir le Président de la République », a renchéri le patron de la territoriale congolaise.

Le VPM Shabani accueilli par les autorités provinciales de la Tshopo

Le VPM Shabani était accompagné d’une forte délégation gouvernementale composée de la ministre des Affaires sociales, Aziza Munanga  ; la ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato; et du vice-ministre de la Défense nationale, Samy Adubango. La délégation était accueillie à l’aéroport de Bangoka par le gouverneur de province, Paulin Lendongolia. Arrivée d’une deuxième équipe gouvernementale à Kisangani Le lundi 29 juillet, une deuxième équipe gouvernementale composée du ministre d’État de la Justice et garde des sceaux, Constant Mutamba, du ministre des Travaux publics et infrastructures, Alexis Gisaro, ainsi que de celui de l’Industrie, Louis Kabamba, a rejoint la délégation conduite par le VPM Shabani à Kisangani pour assister, le 2 août, à la cérémonie commémorative du génocide congolais. Le génocide congolais a été perpétré dans la province de la Tshopo, à partir du 02 août 1998, a rappelé une source proche de la délégation. ACP/TopInfos

RDC-Onu : le prochain cadre de coopération évoqué aux Affaires étrangères.

Le prochain  cadre de coopération  entre  la République démocratique du Congo (RDC) et les Nations Unies,  pour  la période  2024-2029 après le désengagement de la Monusco, a été évoqué lundi à Kinshasa, au cours d’un échange, fait savoir l’ACP dans sa livraison de ce 30 juillet 2024.

« Nous sommes en train de formuler le prochain cadre de coopération  pour  la période  2024-2029 qui couvre  de très nombreux aspects en termes de développement  économique, de la gouvernance, de l’état des droits, des droits  humains, des questions  environnementales, des questions  de climat,  etc. Tout ça  sous la tutelle des Affaires étrangères, également en coopération  avec le ministère  du Plan », a déclaré Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint des Nations Unies à  l’issue  des échanges avec la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikwamba. Le diplomate onusien a dit également  avoir  discuté  avec son hôte  sur la collaboration entre la RDC et les 23 agences du Système des Nations Unies. L’autre  sujet principal, c’était  le cadre  de coopération  entre le Système  des Nations Unies, toutes les agences  des Nations Unies et la RDC. 

la ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikwamba.

« Le Système des Nations Unies a comme tutelle au sein  du gouvernement la coopération internationale  qui est placée  sous l’autorité  de la juridiction des Affaires étrangères ; donc nous  avons  discuté  de cette  coopération qui concerne  23 agences du Système  des Nations-Unies  », a fait savoir le diplomate onusien.  Il a ajouté  qu’un cadre de  coopération  prochain  pour  la période 2025-2029 est en train d’être formulé. M. Lemarquis  a dit aussi avoir  parlé  avec  la ministre d›État  d›un certain  nombre  de sujets. «  Nous avons  parlé  d›un certain  nombre  de sujets, mais  c›était  principalement  une visite  de courtoisie, une visite  de prise de contact  avec de nombreux  dossiers  sur lesquels  nous travaillons  ensemble, le ministère et le Système des Nations Unies  », a-t-il  dit, avant  d’ajouter : «  Nous  avons  parlé  du processus  de transition  de la Monusco  suite  à  la réunion  du Conseil  de sécurité  de Nations Unies  du 8 juillet  où  la RDC  s ‹est réjoui de la manière  dont s›est  passé le désengagement  conjointement  avec les Nations Unies  au SudKivu, et a insisté sur le fait qu’il faut consolider maintenant le processus de transition  au Sud-Kivu  pour éviter  un vide sécuritaire », a-t-il souligné.  Et d’ajouter : «  C›est un processus  dans lequel  nous  sommes  entièrement  engagés  au côté  de la RDC, notamment  à  travers  le renforcement  de la présence  des Agences des Nations-Unies  pour  appuyer  les autorités  provinciales  à  la reprise  des tâches  de la Monusco », a-t-il ajouté. Le diplomate onusien  a dit également  avoir discuté  avec son hôte  de la suite du processus   de planification.  « Nous  avons  également  parlé  de la suite  du processus  de planification  puisque  la RDC  a dit que les conditions  ne sont pas réunies  pour  entamer  le désengagement  des autres provinces, notamment  du Sud-Kivu , mais  à  moins, il faut  planifier, il faut  être prêt  le plus  que  possible », a-t-il souligné en substance. ACP/TopInfos

Coup de gueule de Nangaa contre les sanctions américaines et la Justice congolaise

Dans sa livraison de ce mardi, 30 juillet 2024, l’Agence  Presse Associée rapporte que  les États-Unis ont annoncé jeudi via son ambassade en République démocratique du Congo, des sanctions contre Corneille Nangaa, principal responsable de l’Alliance Fleuve Congo -AFC-, et Bertrand Bisimwa, président du M23. Ces sanctions portent principalement sur le gel des avoirs de ces chefs rebelles. D’autre part, la justice Congolaise a également ouvert un procès contre ces derniers.

C’est notre droit en tant que Congolais

Face à cette nouvelle, la réaction de Nangaa n’a pas tardé, quelques heures après, contre les États-Unis et la Justice congolaise. « Ni sanctions illégitimes, ni procès kafkaïen ne nous ébranleront dans notre noble lutte de redressement national ! En tant que citoyens congolais, rien et alors rien ne nous arrêtera dans cette lutte constitutionnelle noble de libération du Peuple congolais sur pied de l’article 64 de notre Constitution. C’est notre droit en tant que Congolais ! », a-t-il posté sur compte officiel X. Et de poursuivre : « L’AFC va poursuivre inexorablement sa lutte pour mettre la dictature sanguinaire de Monsieur Tshilombo hors d’état de nuire contre notre peuple. Le monde entier est témoin du foutoir électoral de 2023, du tribalisme sauvage, de la stigmatisation chronique de plusieurs d’entre nous, des détournements stupéfiants des deniers publics et des crimes et massacres d’Etat qui occasionnent une dégradation socio-économique sans précédent et une situation humanitaire chaotique ».

[Image d'archives] Corneille Nangaa (au centre), lorsqu'il était le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le 2 janvier 2019 à Kinshasa.Corneille Nangaa photoAFP – JOHN WESSELS

Parlant des sanctions lui imposées, Nangaa estime que « les États-Unis commettent la même erreur que leurs aïeux qui ont livré Lumumba ». « Ceux qui proclament des sanctions à grand renfort médiatique contre nous, ne commettent-ils pas la même erreur que leurs aïeux qui ont livré injustement notre premier Héros national Patrice Lumumba à la mort sur base de la préservation d’intérêts géopolitiques discutables ? Sanctionner une révolution constitutionnelle ne correspond-t-il pas à faucher l’espoir de tout un peuple exsangue? D’autant qu’en RDC, le changement prôné par l’AFC devient une exigence populaire village après village libéré, cité après cité libre… », s’est-il interrogé. Et d’ajouter : « Une Nation de grande démocratie dont nous estimons le statut de médiateur dans la crise en cours entre l’AFC et le régime de Kinshasa par le biais de deux trêves successives, ne pouvait pas, si abruptement, altérer sa précieuse vocation internationale de promotrice de la paix et de la stabilité mondiale notamment au sein de sa permanence au Conseil de Sécurité de l’ONU par l’utilisation d’outils unilatéraux de politique étrangère décriés par l’ensemble du Sud Global qui représente la majorité mondiale et même ses partenaires occidentaux, qui ont accéléré une fragmentation mondiale dommageable entre l’Occident et le Reste. Il est temps de recadrer le tir pour une communauté mondiale apaisée ». APA/LUBUMBU