Les USA  » engagés  » à promouvoir le dialogue entre la RDC et le Rwanda

Les USA insistent sur un règlement politique des causes profondes du conflit rwando congolais. Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congé (FARDC) et les Forces rwandaises de défense (RDF) livrent d’âpres combats au Nord-Kivu, Washington a réaffirmé jeudi son engagement à promouvoir le dialogue entre Kinshasa et Kigali. Face au statu quo diplomatique, dans un contexte d’avancée rwandaise sur le terrain, l’administration Biden qui, en décembre 2023, avait réussi à obtenir un cessez-le-feu, est à nouveau à la manœuvre pour une issue heureuse du processus de paix dirigé par le facilitateur João Lourenço, président de l’Angola et président en exercice de la SADC.

 » Tout commence par la paix. Conscients de l’urgence de trouver des solutions pacifiques aux multiples conflits dans l’est de la RDC, les États-Unis sont engagés à utiliser leurs outils diplomatiques et leur influence pour promouvoir le dialogue et permettre le processus de Luanda de porter ses fruits. En cohérence avec les valeurs et la générosité de son peuple, les États-Unis continueront à être en première ligne pour fournir l’assistance vitale dont ont besoin des millions de déplacés en RDC « , a déclaré Lucy Tamlyn, ambassadrice américaine à Kinshasa, à l’occasion du jour de l’indépendance de son pays, le 4 juillet.

Pour les USA, malgré tous les défis, le peuple congolais désireux d’aller de l’avant travaille pour une RDC stable et prospère où la dignité humaine et l’État de droit sont respectés. Washington a condamné à plusieurs reprises les incursions du Rwanda dans l’Est de la RDC, son soutien continu au M23, un groupe qui a perpétré d’effroyables violations des droits de l’homme contre des civils, notamment des violences sexuelles et sexistes, et les attaques des RDF contre les positions et le matériel de la Monusco.

Devant le Conseil de sécurité, le 27 mars dernier, le représentant américain soulignant  » qu’il n’existe pas de solution militaire  » à cette crise, avait exprimé le soutien ferme de son pays aux efforts déployés par les acteurs régionaux pour relancer les processus de Nairobi et de Luanda, qui offrent, selon lui, les voies les plus viables pour résoudre ce conflit qui dure depuis trente ans. Lors de sa récente visite en Côte d’Ivoire, le facilitateur João Lourenço a annoncé la convocation, dans les prochains jours, de la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda

TANZANIE: Début de négociations de paix entre la RDC et le Rwanda

négociations de paix entre la RDC & Rwanda

Dans le cadre des pourpalers de paix à Zanzibar en Tanzanie, une rencontre importante a eu lieu ce dimanche matin entre la vice-ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, l’honorable Gracia Yamba, et les ministres des Affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe

La discussion, co-présidée par la Tanzanie et le Soudan du Sud, s’est tenue en présence des ministres de l’Ouganda et du Kenya, ainsi que du Secrétaire Général adjoint de l’EAC chargé des affaires politiques et du général James Kabarebe.

L’objectif de cette rencontre était de trouver des solutions durables à la crise persistante dans l’est de la RDC, une région longtemps déchirée par des conflits. Les ministres, dans un esprit de bonne volonté et de collaboration, ont exploré des voies pour renforcer les processus de paix de Luanda et de Nairobi, qui visent à rétablir la stabilité dans la région.

Le X du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, reflète l’optimisme partagé par les participants quant à l’efficacité de ce dialogue. 

« La réunion s’est déroulée dans un esprit constructif et axé sur les solutions », a-t-il partagé, soulignant l’engagement des deux nations à surmonter leurs différends par le dialogue et la négociation.

 Les décisions prises aujourd’hui à Zanzibar pourraient bien être le catalyseur nécessaire pour avancer vers une paix durable et la stabilité dans l’est de la RDC, avec l’espoir que les actions suivront rapidement les paroles.

Les USA impliqués attendent désormais de voir les résultats concrets de ces rencontres après ces négotiations et les deux semaines de trève humanitaire

Une première : la RDC conclut avec succès un programme économique avec le FMI

Dans sa livraison de ce jeudi 04/072024, l’Agence Congolaise de Presse (ACP), nous informe que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a validé mercredi la sixième revue du Programme économique du Gouvernement (PEG) de la République démocratique du Congo, une première dans l’histoire économique du pays, ouvrant la voie à des financements allant au-delà de la balance de paiement, a annoncé l’institution financière internationale.
La conclusion avec succès de la sixième et dernière revue fait bénéficier au pays d’un décaissement immédiat de 224,7 millions de dollars américains. «Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a conclu, ce mercredi 3 juillet 2024, la consultation au titre de l’Article IV et achevé la sixième et dernière revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) en accordant 224,7 millions USD à la République démocratique du Congo», a-t-on lu dans le communiqué du FMI.

Le président Tshisekedi serrant la main de Mme le DG du FMI (photo ACP)

D’après le communiqué le FMI, le maintien du non-recours au financement monétaire, un des ancrages-clés du programme, représente une réalisation significative du programme. Selon le communiqué, cette dernière revue permettra de soutenir les besoins de balance des paiements, portant le total des décaissements à ce jour à 1.066 millions de DTS (environ 1.573,8 millions de dollars). Ce succès économique ouvre de nouvelles opportunités pour la RDC, qui peut initier un nouveau programme économique formel avec
le FMI et bénéficier des financements pour des infrastructures, allant au-delà du soutien à la balance de paiement. La RDC a réalisé ces performances pour la première fois depuis l’indépendance au moment où la dernière consultation de l’Article IV, l’environnement macroéconomique de la RDC est demeurée difficile, la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays s’étant aggravée. Pour maintenir le cap dans ce contexte, les autorités ont maintenu une politique macroéconomique prudente et progressent dans la mobilisation des recettes domestiques qui demeurent sensibles aux fluctuations des cours internationaux des matières premières. Le seul succès enregistré par la RDC, c’est d’atteindre le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés, sous l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito. le pays avait bénéficié de l’annulation d’une grande partie de la dette extérieure.

La RDC, pays à risque modéré

M. Okamura, Directeur général adjoint et Président a déclaré que la croissance en RDC est restée résiliente, principalement en raison des bons résultats du secteur minier. Les mesures prises par la Banque centrale (BCC) pour resserrer l’orientation de la politique monétaire et atténuer les pressions sur le marché des changes ont contribué à un léger relâchement des tensions inflationnistes. Bien que les perspectives de croissance soient généralement favorables, elles risquent d’être révisées à la baisse en raison du conflit armé persistant dans l’est et des tensions inflationnistes que cause la volatilité des prix du pétrole et des denrées alimentaires. «La République démocratique du Congo a réalisé de grands progrès dans le cadre du programme au titre de la FEC, que les résultats obtenus au cours de la sixième revue aient été entravés par la persistance des crises sécuritaire et humanitaire, le dérapage budgétaire et les pressions inflationnistes continues. Il est à noter que cette revue marque le premier achèvement réussi par les autorités d’un programme assorti d’un prêt dans la tranche supérieure de crédit. Ce dernier les a aidées à maintenir la stabilité macroéconomique dans un contexte de multiples chocs externes et intérieurs», a-t-il dit. M. Okamira a précisé que le déficit budgétaire intérieur pour 2024 devrait diminuer par rapport à 2023, car la hausse des recettes minières contribuerait à atténuer les pressions exercées par l’augmentation des dépenses et des investissements en matière de sécurité. À moyen terme, une discipline budgétaire soutenue et une évolution progressive vers un cadre budgétaire axé sur les ressources, des réformes ciblées sur le plan de la gestion des finances publiques, y compris la mise en place de contrôles de la chaîne des dépenses, contribueront à réduire la procyclicité des dépenses, à dégager une marge pour l’investissement et les dépenses sociales, à accroître la résilience aux chocs et à renforcer la crédibilité budgétaire. «En plus de l’engagement de la BCC à resserrer davantage la politique monétaire si nécessaire, les réformes en cours visant à renforcer le cadre de mise en œuvre de la politique monétaire et la stratégie d’intervention sur le marché des changes sont des étapes cruciales pour améliorer la transmission de la politique monétaire et atténuer les pressions sur le marché des changes. Afin d’accroitre la résilience extérieure, il est essentiel de poursuivre les efforts en vue de constituer des
réserves et de veiller à ce que le taux de change continue d’amortir les chocs. «Il est également crucial de faire avancer les réformes visant à améliorer la gouvernance et la transparence, y compris dans le secteur minier, à renforcer les dispositifs de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et à améliorer le climat des affaires, pour soutenir le développement du secteur privé et promouvoir une croissance diversifiée, durable et inclusive», a-t-il souligné.

Respect des engagements

Pour la sixième et dernière revue de l’accord FEC, tous les critères de performance quantitatifs ont été respectés, à l’exception du critère de performance sur le solde budgétaire intérieur, qui n’a pas été atteint en raison de dépenses exceptionnelles plus élevées que prévu, principalement pour la sécurité et les élections générales de 2023.
Des mesures correctives sont mises en œuvre pour remédier à ce critère de performance manqué. L’agenda des réformes structurelles progresse, bien qu’à un rythme plus lent que prévu.

Les perspectives économiques de la RDC

Les perspectives économiques de la RDC sont, par ailleurs, demeurées favorables, mais toutefois exposées à des risques significatifs orientés à la baisse. La croissance économique est projetée à 4,7 % en 2024 et à une moyenne de 4,8 % entre 2024 et 2028, soutenue par l’expansion continue des principales mines et une accélération progressive de la croissance du secteur non-extractif. L’inflation devrait rester élevée à 17,2 % en moyenne en 2024 et peut atteindre 12 % à fin décembre 2024, avant de revenir progressivement à l’objectif de 7 % de la Banque Centrale du Congo à moyen terme. Les pressions fiscales devraient persister, mais de bonnes performances des recettes et des efforts pour contenir les dépenses non prioritaires aideront à réduire le déficit budgétaire intérieur en dessous de 1 % du PIB en 2024 et à moyen terme. Cependant les principaux risques pour les perspectives découlent de l’aggravation des conflits armés dans l’Est, de nouvelles pressions inflationnistes découlant de la volatilité des prix du pétrole et des denrées
alimentaires, avec des effets négatifs sur le revenu disponible réel des ménages, d’un ralentissement brusque de la croissance en Chine et d’une intensification des conflits régionaux, y compris la guerre en Ukraine et le conflit au Moyen- Orient, ce qui pourrait peser sur les recettes d’exportation et les investissements directs étrangers.

les programmes économiques ayant échoué en RDC

1982 – 1986 : Nommé Premier Commissaire d’État (Premier ministre) en novembre 1982, Léon Kengo Wa Dondo a opté pour un traitement de choc au Zaïre de Mobutu: un programme d’ajustement structurel avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale à la manœuvre.
Pendant quatre ans, le Zaïre a consacré la quasi-totalité de ses revenus au paiement de la dette extérieure, avec une incidence négative sur le plan social: a population a crié famine, mettant fin à ce programme. Ses successeurs Mabi Mulumba, Lunda Bululu, Mulumba Lukoji ont tenté
des réajustements sans succès. 2001 – 2002 : le Programme économique du Gouvernement (PEG) a été initié par l’ex-président Joseph
Kabila. Ce programme était piloté par le ministre des Finances Freddy Matungulu. Malheureusement, la quatrième revue n’avait pas été concluante. C’était l’échec.
La période 1+4 : sous la gestion 1+4 de la République démocratique du Congo, un programme avait été décidé avec le FMI. Quelques semaines
avant la fin de cette transition politique, ce programme s’était stoppé net à cause de l’ irresponsabilité de la classe dirigeante. Le PEG 2: le crash en plein vol Le Programme économique du Gouvernement 2 (PEG2) avait connu un crash en plein vol d’autant plus que tous les indicateurs des performances semblaient être au vert. A Kinshasa, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo semblait maitriser le cadre macro-économique du pays.
Mais de New-York, il était décidé de faire crasher ce programme à cause de la non publication d’un contrat par la Gécamines.
3 Juillet 2024 : conclusion avec succès du programme économique formel avec le FMI pour la première dans l’histoire de la République
démocratique du Congo.

Ferdinand Kambere déclare :  » La résolution de l’agression de la RDC par le Rwanda repose entre les mains du Président Tshisekedi « 

Selon une dépêche de l’Agence de presse associée (APA) écrit que dans une déclaration récente, Ferdinand Kambere, Secrétaire permanent adjoint du PPRD de Joseph Kabila, a mis en avant la responsabilité du Président Félix Tshisekedi dans la résolution de l’agression de la RDC par le Rwanda. Il a exhorté le Chef de l’État à prendre l’initiative d’organiser un dialogue national inclusif pour adresser la crise persistante à l’Est du pays.
Kambere a souligné que la cohésion nationale est essentielle pour unir le peuple congolais
face à cette menace extérieure. Il a critiqué le manque de discussions internes approfondies sur cette question cruciale, soulignant que les dialogues entre les dirigeants
régionaux et Félix Tshisekedi n’ont pas suffisamment abordé la nécessité d’une unité nationale renforcée.
« Dans une démocratie fonctionnelle, le dialogue doit être permanent et inclusif » a déclaré
Ferdinand Kambere. Selon lui, seule une approche unifiée et nationalement consensuelle
peut garantir une réponse efficace à la crise actuelle, en mobilisant toutes les forces vives du pays contre l’agression rwandaise à l’Est de la RDC.