Bilan lourd à Kinshasa: 129 prisonniers tués dans une tentative d’évasio ( par Pierre Matadi)

Dans sa livraison de ce mercredi 04/09/2024 , l’ACP rapporte que le bilan officiel provisoire est lourd, 129 morts dont 24 par balles et les autres par étouffement, après la tentative d’évasion lundi à la prison centrale de Makala à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris mardi, de source officielle

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la prison centrale de Makala à Kinshasa

«  Ce lundi 2 septembre 2024 aux alentours de 2 heures du matin, une tentative d’évasion massive à la prison centrale de Makala a débouché sur des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants (…) le bilan provisoire sur le plan humain s’élève à 129 morts dont 24 par balles après sommation, les autres par bousculade, étouffement et quelques femmes violées », a déclaré Jacquemain Shabani, vice-Premier sécurité, à l’issue d’une
réunion de crise avec les services de défense et de sécurité. Jacquemain
Shabani a, en outre, fait état de 59 blessés, qui sont pris en charge par le
Gouvernement, et des dégâts matériels importants. «  La commission a également identifié 59 blessés actuellement pris en charge par le Gouvernement pour des soins appropriés. Sur le plan matériel, on déplore l’incendie des bâtiments administratifs, du greffe, de l’infirmerie et des dépôts de vivres », a ajouté le vice-Premier ministre Shabani, avant de rassurer l’opinion sur la suite des enquêtes qui se poursuivent.

A QUAND LES ENQUETES

Les enquêtes annoncées par Jacquemain Shabani ont été soutenues par la Société civile pour faire la lumière sur des rumeurs persistantes faisant état d’assaillants venus d’ailleurs.  Les autorités ont démenti catégoriquement ces rumeurs indiquant que la tentative d’évasion est partie du Pavillon 4 de la prison de Makala et « qu’aucun prisonnier » ne s’était évadé, selon Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice.  Dans des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux, on y voit des personnes entassées ou coincées, ne respirant plus, alors que d’autres s’activent à sauver d’éventuels survivants. Sur la majorité de ces images d’amateurs, on ne voit pas les traces de sang. Le gouvernement a accusé les magistrats du parquet d’être à la base du surpeuplement de cette maison carcérale qui héberge dix fois plus de prisonniers que sa capacité d’accueil, 1.500 pensionnaires. Il n’est pas normal que l’emprisonnement devienne la règle alors que la loi congolaise veut que le recours à la détention soit l’ultime recours. « La prison est prévue pour les condamnés, pas pour garder de nombreuses personnes en attente des procès », a déploré le vice-ministre en charge de la Justice, en l’absence de son titulaire, Constant Mutamba actuellement en mission. Le 17 mai 2017, une évasion spectaculaire de plus de 4.000 prisonniers avait eu lieu à la prison de Makala. Des voix s’élèvent de plus en plus pour demander la construction d’une nouvelle prison hors de la ville, afin d’assurer un meilleur encadrement des prisonniers.

Table-ronde de la jeunesse : « Le changement ne viendra pas sans votre implication directe » (Première ministre)

La Première ministre Judith Sumniwa TULUKA et la ministre de la Jeunesse et de l’éveil patriotique, Mme Noëlla Ayeganagato

L’implication directe des jeunes de la République démocratique du Congo à la transformation du pays a été rappelée mercredi, par la cheffe du Gouvernement, lors d’une table-ronde de la jeunesse à Kinshasa organisée à Kinshasa, nous rapporte l’ACP, dans sa livraison de ce jeudi 29/08/2024. . « Je recommande à la jeunesse congolaise de s’impliquer activement car, le changement ne viendra pas sans votre implication directe et votre détermination à transformer les paroles en actes », a déclaré la Première ministre Judith Sumniwa. « Ensemble, nous devons travailler afin que les idées qui vous émergent, soient mises en œuvre avec efficacité et exactitude en vue d’assurer le développement durable de la RDC. (…) Il est essentiel de faire un pas de plus », a ajouté la Cheffe du gouvernement qui représentait le Chef de l’Etat à ce grand rendez-vous organisé par le ministère de la Jeunesse. Mme Suminwa Tuluka a, en outre, invité les jeunes Congolais à enraciner une culture de paix et de toléranceà travers une éducation de qualité fondée sur l’éveil de la conscience. « Il est indéniable que la consolidation de la paix est un processus indissociable et indispensable au développement durable de notre pays. Il nous faut donc enraciner une culture de paix et de tolérance à travers une éducation de qualité fondée sur l’éveil de la conscience collective de la jeunesse congolaise », a-t-elle renchérit. Pour elle, le but de cette table-ronde est de permettre aux jeunes d’exprimer leurs idées et leurs préoccupations pour la construction d’un avenir de paix et de prospérité en RDC. Judith Sumniwa a évoqué le programme du gouvernement (PAG 2024- 2028) qui met un accent particulier sur l’insertion socio-économique des jeunes et leur établissement personnel, avant de les encourager à rejeter les antivaleurs telles que le népotisme, le tribalisme et la corruption, en s’engageant pour une culture de paix et de tolérance. La jeunesse congolaise, pilier et actrice du développement Pour sa part, Mme Noëlla Ayeganagato, ministre de la Jeunesse et éveil patriotique a soutenu que la jeunesse congolaise est à la fois pilier et actrice du développement. « Il est important de rappeler que les jeunes sont à la fois le pilier et le levier du développement de notre pays. Leurs compétences, accords et soutiens restent des atouts majeurs pour la disposition de la réussite et l’émergence d’une jeunesse prospère et épanouie », a-t-elle dit. Dans ce même ordre d’idées, Noella Ayeganagato a salué ce cadre d’échanges visant à accorder la parole aux jeunes de toutes les couches sociales. Elle a exhorté les partenaires acteurs de la paix et du développement, à apporter des solutions concrètes aux problèmes des jeunes et à soutenir de manière conséquente l’amélioration de leurs conditions socioéconomiques, leur encadrement patriotique et leur promotion dans l’éducation civique.

La campagne « Topesa Congo chance » saluée

La Première ministre Judith Sumniwa (3ème à d) et la ministre de la Jeunesse Noëlla Ayeganagato (3ème à g)

Par ailleurs, Mme Chantal Mulop, conseillère spéciale du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes, a salué la campagne ‟ Topesa Congo chance”, une initiative lancée par la ministre de la Jeunesse qui vise à lutter contre les antivaleurs en République démocratique du Congo. « Le cabinet du Président de la République soutien ardemment le travail de Mme la ministre et promet l’accompagnement et la collaboration dans tous les secteurs où elle jugera utile afin de faire avancer la participation des jeunes aux instances décisionnelles pour l’amélioration du futur de notre jeunesse », a-t-elle fait savoir, avant d’inviter les partenaires à apporter leur soutien et accompagnement dans le but de promouvoir les compétences des jeunes. ACP/Topinfos

Mpox : plus de trois millions £ du Royaume-Uni pour la riposte en RDC

Le gouvernement anglais s’est engagé à apporter un financement de 3.1 millions de livres sterling (£) pour appuyer la riposte des épidémies telle que Mpox en République démocratique du Congé (RDC), a déclaré le ministre Britannique pour l’Afrique, lors de sa visite mardi à Kinshasa à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), peut-on lire dans l’ACP de ce mercredi, 21/082024.

« Aujourd’hui je suis très ravi de vous annoncer que le gouvernement anglais est engagé à donner jusqu’à 3.1 million de livres au nouveau partenariat avec l’UNICEF qui va appuyer le gouvernement congolais dans la riposte de ces épidémies, notamment le Mpox ’’ variole de singe’’ et le choléra », a annoncé Lord Ray Collinsof Highbury, ministre Britannique pour l’Afrique.

Photo de famille (ACP)

« Ce nouveau financement va accompagner les priorités telles que mises en exergue dans le Plan stratégique de riposte nationale pour le Mpox en RDC », a-t-il ajouté. Pour lui, ce financement va également booster la riposte nationale contre le Mpox en documentant la surveillance de la maladie et en sensibilisant les communautés locales en ce qui concerne le Mpox et va assurer aux patients d’avoir accès aux soins de santé et à l’alimentation pour lutter contre les infections. Il a souligné que cette maladie devient un défi global qui exige une action collective, notamment avec l’expertise et l’engagement des autorités congolaises et des partenaires. Le ministre Britannique pour l’Afrique en charge des affaires étrangères du Commonwealth et du développement, a salué le travail crucial réalisé par les scientifiques Congolais, jouant un rôle très vital en RDC dans leurs efforts pour tester et des nombreuses recherches des maladies infectieuses.

L’INRB pour des liens de collaboration avec les institutions des recherches

Par ailleurs, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) souhaite vivement établir des liens de collaboration solide avec les institutions des recherches et des financements du Royaume-Uni, a déclaré le Dr Jean-Jacques Muyembe, directeur général de cet institut.

Il a fait savoir que cette visite est une opportunité de dialogue direct, qui a montré comment les chercheurs congolais, une fois placés dans des bonnes conditions, peuvent réaliser comme contribution nationale à la santé globale. Le Pr Muyembe, en outre, évoqué, les quatre perspectives de l’INRB, notamment la surveillance et l’investigation des maladies prioritaires à potentiel épidémique et pandémique, la formation et le recyclage des techniciens de laboratoire, la recherche médicale fondamentale et appliquée, avant de tracer un aperçu sur ses principales réalisations et sa date de construction en 1984 grâce à la coopération française.

Les trois intervenants lors du lancement du financement à la riposte du Mpox en RDC

Pour le Dr Romain Boyayi, représentant du ministre de la Santé, publique, Hygiène et Prévention, cet accord représente un jalon majeur pour améliorer la santé de chaque congolais et pour répondre à l’épidémie de Mpox qui est une préoccupation majeure non seulement au continent africain, spécialement en RDC. En RDC, 16.700 cas potentiels et 570 décès dus au Mpox ont été enregistrés depuis le début de l’année. Les provinces les plus touchées par cevirus sont l’Equateur, le Sud-Kivu,le Sud-Ubangi, le Sankuru, la Mongala et la Tshopo. Il s’agit d’une zoonose qui a comme symptômes les maux de tête, la fièvre, les douleurs musculaires et les éruptions cutanées et se transmet par le contact direct avec des fluides corporels d’un animal ou d’un être humain infecté et par des objets contaminés ainsi que par voie sexuelle. Le Mpox a été déclarée par l’OMS comme étant une urgence de santé publique de portée internationale (USPI) au sens du Règlement sanitaire internationale (2005- RSI), rappelle-t-on. ACP/TOPINFOS