Obtention de faux visas en RSA : la RDC travaille pour éradiquer ce fléau

Dans sa livraison de ce lundi 23/09/2024, l’ACP rapporte que l’ambassade de la République démocratique du Congo en République Sud-africaine (RSA) a annoncé travailler en étroite collaboration avec la Direction générale de migration (DGM) en vue d’éradiquer des circuits parallèles de l’obtention de faux visas, selon un communiqué parvenu samedi l’ACP.

Passeport biométrique de la République Démocratique du Congo, (STRINGER / REUTERS)

«  Nous travaillons en étroite collaboration avec la Direction générale de migration DGM pour l’éradication de ce fléau  (des circuits parallèles pour obtenir de faux visas)  », a-t-on lu dans le communiqué. Face à cette situation préoccupante, l’ambassade de la RDC près la République d’Afrique du sud a pris soin d’alerter les gouvernements des deux pays en incluant notamment les services Sud-africains d’immigration et de la police, ainsi que toutes les compagnies aériennes desservant en RDC. « Nous tenons à préciser qu’il n’est nullement question de refuser des visas à nos frères et sœurs Sud-africains, contrairement à ce que certaines rumeurs malveillantes voudraient faire croire », a souligné la source. Cette triste réalité intervient au moment où le gouvernement de la RDC s’engage résolument dans la pacification de son territoire national. ACP/Top Infos

RDC : le ministre de la Justice en soins médicaux à l’étranger.

Constant Mutamba , Ministre de la Justice et garde des sceaux

Testé positif au poison, le ministre d’Etat en charge de la Justice de la République démocratique du Congo(RDC) est présentement en séjour médical à Cuba, après son évacuation lundi de Kinshasa, capitale du pays, a appris l’ACP mercredi, de source proche du ministère.

« Le ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux, Me Constant Mutamba a été évacué de Kinshasa lundi et suit présentement des soins médicaux appropriés à Cuba », a annoncé par téléphone à l›ACP, un membre de son cabinet qui a requis
l›anonymat. Depuis sa nomination à la tête de ce ministère, Constant Mutamba a
initié plusieurs propositions des lois qui visiblement dérangent  certains milieux réfractaires aux réformes
judiciaires qui leur priveraient des gains sordides. Ceux-là que le ministre d’Etat disait constituer des réseaux opposés aux réformes, notamment à la bancarisation des frais judiciaires.

Constant Mutamba, le 22 juillet 2024. © Primature de la RDC

Par ailleurs, depuis un certain temps, l’on assiste à une certaine discordance de vue entre le ministre de tutelle, notamment autour d’une circulaire qui interdisait aux magistrats de parquets d’envoyer des détenus préventifs à la prison de Makala, ce à quoi le Conseil supérieur de la magistrature s’est opposé. Il y a également cette tentative d’évasion
survenue dans la nuit du lundi au mardi de la semaine dernière pour laquelle, le ministre d’Etat a pris à partie certains magistrats qui envoient des détenus en prison sans avoir clôturé leurs dossiers, alors que l’autorité de tutelle tient au désengorgement des milieux carcéraux. C’est le 07 septembre en cours,
qu’un communiqué officiel de ce ministère annonçait le test au poison du ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des sceaux .ACP/Topinfos

« L’arrestation de Seth Kikuni est un acte arbitraire qui contredit toute la rhétorique officielle sur l’État de droit celle sur l’État de droit » (Claudel Lubaya)

Qnze jours après son arrestation à Kinshasa par des agents se réclamant de l’ANR (Agence nationale des Renseignements), l’avocat du collectif de l’opposant Seth Kikuni, Ramazani Shabani, déplore le fait que son client n’a, jusqu’à présent, été en contact avec sa famille ni même ses avocats, malgré son état de santé.

Seth Kikuni

Pour CLaudel Lubaya, président du parti politique Udao, ce dépassement du délai légal de quarante-huit heures contre Seth Kikuni, constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux protégés par la constitution et les traités internationaux sur les droits de l’homme.  »Aucune disposition, aucune loi de notre pays n’autorise aucun service, soit-il de sécurité, de détenir au-delà du délai légal un citoyen, quel que soit le crime qu’il a commis. Il s’agit d’un acte arbitraire qui contredit toute la rhétorique officielle sur l’État de droit, de même qu’il remet en question les principes fondamentaux sur lesquels repose notre société », a-t-il déclaré. À l’en croire, les conditions de l’arrestation et de détention de Seth Kikuni mettent en danger sa sécurité physique, juridique et judiciaire, et placent la République démocratique du Congo parmi les pays violateurs des droits de l’homme.