Belgique: les élus nationaux veulent des mesures économiques « immédiates » contre le Rwanda

Dans sa livraison de ce 28/02/2025, l’Agence Congolaise de Presse rapporte que des mesures économiques» immédiates» contre le Rwanda et la condamnation ferme de l’offensive du M23 avec le soutien de ses troupes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont fait l›objet jeudi à Bruxelles d›une résolution adoptée jeudi à l’unanimité à la Chambre des représentants belges. Cette résolution portée par Pierre Kompany (Les Engagés), député belge d’origine congolaise) et soutenue par plusieurs députés, a dénoncé «le soutien avéré du Rwanda à cette rébellion et réclamé des mesures économiques et diplomatiques immédiates» contre Kigali.

Une vue de la plénière de la Chambre des représentants de la Belgique

Les points clés de la résolution

La Chambre des représentants a exigé en outre «la cessation immédiate des hostilités et le retrait de toutes les forces rwandaises du territoire congolais », avant d’appeler le gouvernement fédéral belge à plaider auprès de la Commission européenne pour «le renforcement des sanctions contre les responsables du soutien militaire au M23, y compris le Rwanda». Ces sanctions doivent comprendre « l’interdiction de circuler librement dans les pays de l’UE – hormis dans le cadre de missions spécifiques ayant trait au processus de paix ». Les députés ont demandé également à l’UE de suspendre immédiatement le protocole d’accord du 19 février 2024, qui renforçait la coopération entre l’UE et le Rwanda sur les matières premières critiques. Il a été aussi question de revoir l’ensemble des relations diplomatiques et économiques entre la Belgique et le Rwanda, accusé, « d’attiser l’insécurité dans la région des Grands lacs ». La résolution presse la Belgique à boycotter les événements organisés au Rwanda, y compris les championnats du monde de cyclisme sur route prévus en septembre 2025. Les députés belges ont par ailleurs appelé à une mobilisation internationale renforcée et à des actions concrètes pour répondre à cette crise. Ils ont demandé au gouvernement d’inviter à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour l’adoption éventuelle de mesures basées sur le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.

Un texte d’une « grande humanité »

La résolution, que Mme Lidya Mutyebele (PS) a qualifiée « d’une grande humanité », a condamné les violences contre les populations civiles, en particulier les femmes et les enfants, les viols et les violences basées sur l’appartenance ethnique. Ces mesures visent à isoler diplomatiquement Kigali et à marquer une opposition ferme aux agissements du régime de Paul Kagame. « Nous ne pouvons plus cautionner les massacres perpétrés sous les yeux de la Communauté internationale », a martelé Lydia Mutyebele. Pour le député Pierre Kompany, « aujourd’hui est un jour de fierté. Ce jour, la Belgique s’est réconciliée avec son passé et avec le Congo », à la suite de cette « condamnation unanime » du Rwanda qui soutient le M23 en lui fournissant troupes, armement et logistique. Il a remercié ses collègues députés de leur sympathie envers toutes les victimes du conflit. De nombreux députés espèrent que cette résolution servira de base à une action plus large au niveau européen et international. « Nous devons passer des paroles aux actes. Le Rwanda doit comprendre que ses actions auront des conséquences », a dit Pierre Kompany, également membre de la commission Affaires extérieures de la Chambre et président du groupe belge à l’Union internationale parlementaire (UIP) pour la RDC. « Rétablir la souveraineté territoriale du Congo est essentiel », a-t-il conclu. ACP/Topinfos

Révision de la Constitution :  » Il y a des choses à revoir, mais il faudra s’accorder sur ce qui doit l’être et ce qui ne doit pas l’être  » (Judith Suminwa)

Judith SUMINWA TULUKA, le jour où elle a pris les commandes(

L’Agence Presse Associée dans sa livraison de ce vendredi, 15/11/2024 écrit que dans une interview exclusive diffusée le 13 novembre 2024 sur TV5 Monde, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, s’est exprimée sur la question brûlante de la révision de la constitution. Elle a souligné la nécessité d’examiner certains aspects du texte fondamental, tout en insistant sur l’importance de parvenir à un consensus sur les éléments à réviser. « Il y a des choses à revoir, mais il faudra s’accorder sur ce qui doit l’être et ce qui ne doit pas l’être », a déclaré la cheffe du gouvernement congolais. Selon elle, toute révision doit se faire dans le respect des principes constitutionnels déjà en place, et ce processus doit être encadré par un large débat national pour garantir que les décisions prises correspondent aux attentes de tous les acteurs politiques et sociaux du pays. La Première ministre a également rappelé que la constitution actuelle n’est pas un texte figé, mais une  » constitution révisée  » qui peut encore être ajustée pour mieux répondre aux réalités politiques et économiques du pays. Toutefois, elle a insisté sur l’importance de maintenir l’équilibre entre la stabilité institutionnelle et les réformes nécessaires.

COP29 : Judith Suminwa appelle à une action collective fondée sur la justice, l’équité et la solidarité contre le changement climatique

La Première ministre Judith Suminwa à la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan. Le 13 novembre 2024. Photo primature

Dans son allocution prononcée mercredi 13 novembre 2024 lors de la 29e Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, L’APA nous signale dans son édition du 15/11/2024 que la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a appelé à une action collective pour faire face à l’urgence climatique croissante qui menace la planète. Elle a insisté sur les principes de justice, d’équité et de solidarité.  » Nous sommes réunis ici à Bakou, à la COP29, à un moment où notre planète fait face à une urgence climatique sans précédent. Nous constatons tous que le changement climatique s’accélère, compromettant nos projections et notre capacité d’adaptation. La clé réside dans l’action collective, qui doit être ambitieuse et reposer sur les principes de justice, d’équité et de solidarité « , a-t-elle déclaré. Elle a souligné le paradoxe auquel la RDC fait face : bien que le pays possède d’immenses ressources, telles que ses vastes forêts, sa biodiversité exceptionnelle et ses réserves en eau douce, il demeure extrêmement vulnérable aux conséquences néfastes du changement climatique. Elle a également mis un accent particulier sur l’importance d’assouplir les modalités d’accès aux fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices.

 » Pour répondre à cette crise, notre gouvernement a élaboré un Plan National d’Adaptation qui souffre d’un manque de financements. Il est urgent d’assouplir les modalités d’accès au fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices afin d’accompagner efficacement les pays vulnérables tels que la République Démocratique du Congo dans leurs efforts pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique « , a expliqué la cheffe du gouvernement. Un autre aspect marquant de son discours a été la dénonciation de l’agression rwandaise en RDC, évoquée par la Première ministre en présence du président rwandais Paul Kagame. Elle a mis en lumière les pertes importantes en biodiversité subies par la RDC dans l’Est du pays, conséquences d’une guerre injustement imposée par le Rwanda.  » Cette situation devrait interpeller davantage la communauté internationale « , a-t-elle affirmé, ajoutant que les ressources budgétaires destinées à la guerre auraient dû être investies dans la résilience climatique En dépit de ces défis, Judith Suminwa a réaffirmé la volonté de la RDC d’établir des partenariats stratégiques  » gagnants gagnants « pour le bénéfice des communautés locales et de la planète. APA/TopINFOS

Assemblée générale de l’ONU : les Etats-Unis pour la poursuite des négociations RDC- Rwanda

Etats -Unis , le statut de la Liberté

Dans son édition de ce mardi, 24/09/2024, l’APA signe que la 79ème session de l’Assemblée géné­rale des Nations unies a ouvert lundi ses travaux programmés au siège de l’organisation, à New York, du 22 au 27 septembre 2024 pour des échanges portant sur le thème principal : « Ne laisser personne de côté : agir en­semble pour la paix, le développe­ment durable et la dignité humaine des générations présentes et futures ».

C’est une réunion de haut niveau choisie annuellement par les Chefs d’État et les représentants des na­tions pour présenter leurs priorités et échanger sur les défis mondiaux afin de faire progresser la paix, la sé­curité et le développement durable. La présente Assemblée est tenue au moment où la communauté in­ternationale est confrontée à des défis majeurs notamment sur les plans sécuritaire, environnemen­tal, économique et humanitaire, avec un accent particulier sur l’in­vasion de la RDC par le Rwan­da dans la région des grands Lacs. Le Président de la République démo­cratique du Congo Félix Tshisekedi est attendu mercredi à la tribune pour dénoncer, une fois de plus, le « silence coupable » de la communau­té internationale face à l’agression pourtant bien documentée du Rwan­da qui occupe de vastes territoires congolais dans la partie Est du pays.

Quelles réactions retenir des Etats- Unis au cours de ces assises face non seulement aux nombreuses crises qui embrasent le monde, mais particuliè­rement à celle sécuritaire de la RDC ?

La Rédaction de l’Agence congo­laise de presse (ACP) de la Répu­blique démocratique du Congo a, pour ce faire, posé trois questions à l’Américain Johann Schmonsees, porte-parole francophone du Dé­partement d’Etat, pour connaitre le centre d’intérêt de son pays dans cette 79ème Assemblée générale en cours, ses propositions de résolutions face aux multiples conflits et parti­culièrement sa position vis-à-vis de l’agression de la RDC par le Rwanda :

Schmonsees, porte-parole francophone du Dé­partement d’Etat

Question 1 : Quel est le centre d’intérêt des Etats-Unis lors de cette 79ème As­semblée Générale des Nations-Unies?

Réponse : « Les trois priorités des États-Unis pendant l’Assemblée gé­nérale sont ancrées dans la néces­sité de relever, ensemble, les défis de notre époque. Premièrement, il s’agit de travailler avec les autres États membres pour faire face aux menaces qui pèsent sur la sécurité internatio­nale. La deuxième priorité est de re­vitaliser le système humanitaire de l’ONU. La troisième priorité est de rendre le système international plus inclusif, par exemple en élargissant le Conseil de sécurité avec deux sièges permanents pour les pays africains ».

Question 2 : Il y a plusieurs foyers des conflits d’une rare violence à tra­vers le monde: Israel contre Hamas, Russie contre Ukraine, …. Au cours de cette Assemblée Générale, est-ce que les Etats-Unis ont des proposi­tions de résolution de ces conflits?

Réponse : « Tous ces conflits exigent une action collective et concertée de la part des États membres. Des cen­taines de millions de personnes à tra­vers le monde sont confrontées à des dangers, et leur avenir est incertain. Les États-Unis vont oeuvrer avec leurs partenaires et les Nations unies pour promouvoir la stabilité. Il s’agit entre autres de veiller à ce que la société civile soit convenablement représen­tée dans les efforts visant à promou­voir et à maintenir en place des so­ciétés pacifiques et démocratiques ».

Question 3 : L’Est de la République démocratique du Congo enre­gistre plusieurs millions de dé­placés. Le monde semble oublier cette crise en intervenant timide­ment. Les Congolais peuvent-ils s’attendre à des sanctions ciblées contre les agresseurs rwandais?

Réponse : « Les États-Unis restent préoccupés par la crise humanitaire résultant du conflit dans l’est de la RDC. Nous condamnons fermement la criminalité et la violence contre les populations civiles. Il n’existe pas de solution militaire à la crise dans l’est de la RDC. Nous soutenons les effor­ts diplomatiques africains telle que le processus de Luanda et le processus de Nairobi. Nous encourageons les gou­vernements de la RDC et du Rwanda à poursuivre leur engagement et à pou­rsuivre les négociations pour mettre fin à ce conflit. Les visites à Kinshasa, en novembre dernier, de la directrice du renseignement national Avril Hai­nes et de la secrétaire adjointe du Bu­reau des affaires africaines Molly Phee font preuve de notre engagement ».  , APA/TopInfos