L’UA exhorte la RDC et le Rwanda à poursuivre les pourparlers directs pour une résolution pacifique du conflit

Dans sa dernière livraison de ce jeudi , 18/07/2024, l’APA,  nous fait savoir qu’Afriqactu.net, écrit quel le Conseil de paix et de sécurité (CPS), organe décisionnel permanent de l’Union africaine(UA) pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, a exhorté lundi la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à poursuivre les pourparlers directs pour une résolution pacifique du conflit qui les oppose. Sous la présidence de l’Angola, la réunion ministérielle du CPS a discuté hier de la crise rwando-congolaise.

Le thème de cette rencontre virtuelle était :  » Le rôle de la médiation et de la réconciliation dans le règlement du conflit en République démocratique du Congo : Les processus de Luanda et de Nairobi « . Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion dirigée par Tète Antonio, ministre angolais des Affaires étrangères, le CPS de l’UA a exprimé son soutien aux processus de Luanda et de Nairobi pour la réconciliation entre la RDC et le Rwanda et a souligné l’engagement politique inclusif.  » Le Conseil exhorte la RDC et le Rwanda à poursuivre les pourparlers directs pour une résolution pacifique du conflit ; appelle les parties prenantes de la RDC à adopter le dialogue et la réconciliation pour une paix durable, impliquant les femmes, les jeunes et les dirigeants communautaires », a déclaré le CPS, réaffirmant la solidarité de l’UA avec le peuple et le gouvernement de la RDC dans leur quête d’une paix, d’une sécurité et d’un développement durables. Par ailleurs, cet organe a condamné les actions des groupes armés non étatiques au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, soulignant la responsabilité. Il a aussi rendu hommage aux pays contributeurs de troupes à la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), qui appuie l’armée congolaise dans la traque de la coalition M23-RDF. Alors que l’armée rwandaise poursuit ses opérations dans la partie orientale du territoire congolais, le CPS de l’UA a réaffirmé que l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région  » reste essentiel  » pour la stabilité, appelant à la pleine mise en œuvre des engagements nationaux et régionaux. APA/TopInfos

Nation

Kwamouth : plus de cinquante morts dans une attaque de Mobondo contre la position de l’armée à Kinsele.

L’ APA , dans son édition de ce jour le 16/07/2024, écrit que plus de cinquante morts ont été enregistrés après l’attaque, samedi, des miliciens Mobondo contre la position de l’armée au village Kinsele situé au territoire de Kwamouth, sur la RN 17.

Incursion de la milice Mobondo à Kinsele

Ces corps sans vie ont été ramassés par les services de sécurité sur place, après que l’armée ait réussi à mettre en déroute la milice, pour une seconde fois en l’espace d’une semaine.

D’après le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka, 42 miliciens ont été neutralisés, 9 hommes en uniforme et une femme sont tombés sur le champ de bataille.

 » Aujourd’hui, on atteint déjà 42 Mobondo, 9 militaires et une femme. Les corps des militaires et de cette femme sont déjà acheminés aux morgues de Kinshasa. Ceux des Mobondo traînent encore au sol à Kinsele. J’ose croire que c’est ce soir que ces corps seront inhumés », a déclaré David Bisaka, député provincial élu de Kwamouth. Le Chef du village Kimomo, une des entités du territoire, livre presque le même bilan. Stanys Libye qui parle de 41 miliciens tués, déplore le non-respect de l’acte d’engagement signé par les autorités traditionnelles Teke et Yaka devant le Chef de l’État pour la cessation des hostilités.  » Le bilan est de 41 miliciens qui sont neutralisés, 9 militaires qui sont tombés et une dame épouse d’un militaire qui est tombée également.

On demande au Chef de l’État qui lutte pour que la paix revienne, de prendre cette histoire en main. Parce que la hache de guerre a été enterrée, qu’est-ce qui explique que les miliciens se lèvent pour prendre des armes et attaquent les Fardc, une force gouvernementale, c’est aberrant », a livré Stanys Libye, Chef du village Kimomo à Kwamouth. Ces nouvelles incursions ont repris jeudi dernier. Les miliciens ont été mis en déroute après une tentative d’attaque de la base de l’armée à Kinsele, village frontalier entre Kinshasa et la province de Maï ndombe, sur la RN 17. Actuellement, plusieurs villages de Kwamouth sont encore occupés par les miliciens encore actifs dans le grand Bandundu.

APA /TopInfos

Mali, Burkina Faso, Niger : naissance d’une nouvelle confédération

Dans sa livraison de ce samedi 06/07/2024 , la Nouvelle Tribune nous rapporte que l’Alliance des États du Sahel (AES), fondée en septembre 2023, regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays confrontés à des défis sécuritaires majeurs liés au terrorisme djihadiste. Cette alliance s’est progressivement transformée en une rupture avec l’ordre régional établi, notamment vis-à-vis de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’influence française.

Les régimes militaires au pouvoir dans ces pays, installés par des coups d’État entre 2020 et 2023, ont multiplié les actes d’éloignement envers la France, accusée d’ingérence. Cette distanciation s’est manifestée par l’expulsion des forces françaises, la fin de la coopération militaire, et la fermeture des ambassades, marquant ainsi la fin d’une ère d’influence post-coloniale dans la région.

Assimi Goïta, Abdourahamane Tiani et Ibrahim Traoré (Photo DR)

Le premier sommet de l’AES, tenu à Niamey, capitale du Niger, marque un tournant décisif dans l’évolution politique de la région sahélienne. Les chefs d’État du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont franchi une étape cruciale en adoptant un traité instituant la Confédération des États du Sahel. Cette décision témoigne de leur volonté d’approfondir leur intégration et de renforcer leur coopération face aux défis communs.

La création de cette confédération s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec la CEDEAO. Les trois pays avaient annoncé leur retrait de cette organisation régionale en janvier, l’accusant d’être un instrument de la politique française. Le général Abdourahamane Tiani, dirigeant du régime militaire nigérien, a souligné lors du sommet que leurs peuples avaient « irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO », marquant ainsi une rupture nette avec le bloc ouest-africain.

Les ambitions de la nouvelle confédération s’étendent au-delà du domaine sécuritaire. Les dirigeants ont exprimé leur volonté de mutualiser leurs ressources dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie et les transports. Cette approche vise à renforcer l’autonomie et la résilience des trois pays face aux défis économiques et environnementaux.

Un aspect notable de cette alliance est la formation d’une force militaire commune, annoncée en mars, pour lutter contre les groupes djihadistes qui menacent la stabilité de la région. Cette initiative illustre la détermination des trois États à prendre en main leur sécurité, indépendamment des acteurs extérieurs.

La promotion des langues locales dans les médias publics et privés figure également parmi les objectifs de la confédération. Cette mesure vise à renforcer l’identité culturelle et à favoriser une communication plus efficace avec les populations locales.

La naissance de cette confédération soulève des questions sur l’avenir des relations régionales en Afrique de l’Ouest. La CEDEAO, qui tiendra un sommet à Abuja, devra repenser sa stratégie face à ce nouveau bloc émergent. Les tensions persistantes entre l’AES et la CEDEAO, exacerbées par les sanctions imposées au Niger suite au coup d’État de juillet 2023, restent un sujet de préoccupation.

L’émergence de la Confédération des États du Sahel représente un changement significatif dans la géopolitique régionale. Elle reflète une volonté d’autonomie accrue et de redéfinition des alliances dans une région confrontée à des défis sécuritaires et de développement complexes. L’évolution de cette nouvelle entité et son impact sur la stabilité régionale seront scrutés de près par les observateurs internationaux dans les mois à venir. Nouvelle Tribune -TopInfos