Conférence des gouverneurs: Félix Tshisekedi annonce la régularisation des arriérés de rétrocession et frais de fonctionnement des provinces

Dans sa livraison de ce lundi , 29/12/2020, l’agence APA écrit que  le président de la République, Félix Tshisekedi, a ouvert lundi 28 décembre la 7ème conférence des gouverneurs à Kinshasa. Le chef de l’Etat s’est exprimé sur les actions des gouvernements provinciaux qui seront désormais suivies trimestriellement, tout en mettant en garde, les gouverneurs qui vont s’investir dans les actes de sabotage de sa politique publique.

 « Les actes de sabotage de la nouvelle politique publique que je compte impulser pour le reste de mon quinquennat, ne seront ni tolérés, ni impunis », a insisté le chef de l’Etat. En outre, le président de la République a noté l’importance de régulariser les arriérés de rétrocession et frais de fonctionnement ainsi que des fonds d’investissement dus aux provinces.

Ces assises se tiennent du 28 au 29 décembre 2020 et ont pour thème : la gouvernance des provinces dans l’environnement démocratique actuel: défis et opportunités. Les gouverneurs de toutes les provinces prennent part à ces assises.

Dans son allocution à l’occasion de l’ouverture de la 7ème conférence des gouverneurs lundi 28 décembre 2020, le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a annoncé que les actions des gouvernements provinciaux seront désormais suivies trimestriellement. « Désormais, la mise en œuvre de mon programme et ceux des gouvernements provinciaux, sera suivie et évaluer trimestriellement », a déclaré le président de la République.

Cette conférence des gouverneurs se tient à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Tous les gouverneurs y prennent part. Tshisekedi insiste que la nouvelle gouvernance devrait tenir compte du contexte de l’Union sacrée Le président de la République a insisté que la nouvelle gouvernance que doit exercer les chefs des exécutifs provinciaux devrait être en phase avec sa vision de l’Union sacrée de la Nation. D’après une dépêche de la presse présidentielle, Félix Tshisekedi a, en outre, annoncé une série des réformes institutionnelles en faveur des provinces. De ce point de vue, il s’est engagé à prendre en compte les recommandations qui lui ont été faites par les gouverneurs des provinces lors des consultations. Pour la réussite de son mandat, le chef de l’État a mis en garde les chefs des exécutifs provinciaux contre tout acte de sabotage des politiques publiques qu’il compte mettre en œuvre.

La 7è conférence des gouverneurs s’est ouverte ce lundi. Elle est la 2è qui se tient sous la houlette du président Tshisekedi, depuis sa prise des fonctions.

Ces assises se déroulent au moment où le pays traverse une crise. L’instabilité politique règne dans certaines provinces où notamment les gouverneurs sont visés par des motions de défiance. Le discours d’ouverture de la 7e conférence des gouverneurs de province a été plus qu’une orientation. Félix Tshisekedi s’est adressé aux autorités provinciales sur un ton particulièrement ferme, comme ces dernières prises de parole. Il a insisté sur le fait que les gouverneurs doivent accompagner sa vision. « 

Les institutions nationales à savoir : le président de la République, le parlement : Assemblée nationale et Sénat, ainsi que les cours et tribunaux, exercent exclusivement les missions et prérogatives en vue de l’unité du pays. Il n’y a pas de notion de décentralisation ou de régionalisation pour ses missions et prérogatives souveraines. Les provinces sont plutôt bénéficiaires que partenaires « , a- t-il dit. Et d’ajouter: « 

À ce titre, est notamment interdite toute participation d’un gouverneur de province à toute entreprise susceptible de mettre en danger, de suspendre ou d’interrompre dans notre pays l’État de droit, son indépendance, sa souveraineté, son unité, son indivisibilité, son caractère social, démocratique et laïc notamment par la mise en place de ses propres forces de défense nationale ou de sûreté extérieure « . Cette conférence des gouverneurs est une instance de concertation et d’harmonisation entre le pouvoir exécutif national et les Gouverneurs de province. Le constituant a institué la Conférence des Gouverneurs de province suite à la complexité des règles et mécanismes de fonctionnement entre le pouvoir central et la province d’une part et les provinces entre elles d’autre part. Cette conférence a pour mission d’émettre les avis et de formuler les suggestions concrètes sur la politique à mener et la législation à élaborer.

LES EUROPEENS SOLIDAIRES A LA GRECE ET A CHYPRE FACE A LA TURQUIE

La crise en méditerranée orientale opposant la Turquie aux deux Etats membres  de l’Union Européenne : la Grèce et la République de Chypre a dominé les débats au cours du sommet européen qui s’est achevé le week-end dernier. Les dirigeants européens redoutent les conséquences de ces tensions dans cette région proche. Et dans certaine mesure, ils sont préoccupés par leur rapport avec la Turquie, pays membre de l’Otan.  Provoquées par la prospection de gaz en méditerranée orientale par la Turquie et surtout dans la Zone Economique Exclusive ( ZEE) revendiquée par la Grèce, ces tensions si elles ne s’arrêtent pas à temps peuvent  menacer la stabilité de cette partie du monde.  Déjà les actions de la Turquie en méditerranée ont sonné l’alerte.

La solidarité à l’égard de la Grèce et de la République de chypre, a été le mantra du Président du Conseil européen, Mr Charles Michel et d’autres dirigeants européens. Dans leur communication, le 2 octobre dernier,  lors de la clôture du sommet. « la volonté de donner la chance au dialogue politique est affirmée,  mais nous accordons notre  soutien à la Grèce et à la Chypre ; la Turquie doit cesser des activités unilatérales qui vont à l’encontre du droit international », a souligné Charles Michel.

L’Europe s’aligne ainsi sur la  position dure face à la Turquie adoptée dès le début par la France. On se souvient de la crise des nerfs entre Paris et Ankara et les diatribes du président Recep Tayyip Erdogan à l’endroit de France et de son président, Emmanuel Macron. En l’occurrence, il  a dit à Macron : «  ne cherchez pas querelle à la Turquie ».   Dans les conclusions du sommet, on peut par exemple ceci : « Le Conseil Européen a exprimé une nouvelle fois sa pleine solidarité avec la Grèce et Chypre dont la souveraineté et les droits souverains doivent être respectés ». par ailleurs, l’Union européenne encourage les négociations de bonne foi et dans le respect du droit international sous les auspices  des Nations unies et le règlement global de la question chypriote en vertu des résolutions 550 et 789.  L’Union Européenne n’écarte pas la possibilité de recourir à d’autres moyens dont les sanctions si la situation ne venait pas à évoluer.

Sans se prononcer sur les responsabilités de la guerre entre Azerbaïdjan et l’Arménie.Toujours sur le chapitre diplomatique, les dirigeants européens ; du bout des lèvres, en ont appelé à la fin  des hostilités.  Et sans plus…

Mais, Ils ont, au contraire, condamné « la violence inacceptable dont font l’usage les autorités biélorusses à l’encontre de manifestants pacifiques ainsi que les actes  ‘intimidations et les arrestations et détentions arbitraires à la suite présidentiel. »  L’Union  européenne ne reconnaît pas les résultats de celle-ci.

Jean BOOLE