Union sacrée : les députés révolutionnaires boudent Bahati

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Modeste Bahati Lukwebo

Dans sa livraison du jeudi 06/05/2021, l’Agence Presse Associée fait savoir qu’à l’Union sacrée, on ne parle pas le même langage. Le groupe des députés dits révolutionnaires n’a pas vu d’un bon œil la rencontre dirigée par le président du Sénat, qui a jeté les bases pour l’élaboration du texte martyr de la charte de cette famille politique.
Après avoir échangé avec le président et le vice-président de la Chambre basse du Parlement, ces élus ont tiré quelques conclusions.
 » Au nom de tous les députés révolutionnaires, acteurs principaux de l’USN, le président Mboso et le vice-président Jean-Marc Kabund n’ont pas pris part à cette rencontre inopportune et sans issue « , ont-ils hurlé.
Ils annoncent qu’une rencontre de tous les députés de l’Union sacrée avec le président, le vice-président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre sera convoqué incessamment pour fixer et rassurer les députés de l’Union sacrée sur la marche à suivre pour ne pas s’écarter de la vision du chef de l’État.
La coordination de ce groupe rassure ses membres que Mboso et Kabund suivent de près leur dossier auprès du président de la République, qui va, selon elle, recevoir très prochainement les révolutionnaires.
 » Nous demandons à tous les collègues de se calmer et surtout de rester vigilants et mobilisés pour faire échec à tous ceux qui veulent nous voler l’esprit de la révolution
« , lit-on dans ce communiqué.
Les députés révolutionnaires ont été appelés à faire confiance au chef de l’État et à travailler dans le sens de consolider la stabilité de la majorité parlementaire.
La rencontre dirigée par Bahati Lukwebo avait connu la participation de Jean-Pierre Bemba,* Kitenge Yesu, Christian Mwando, Aimé Boji Sangaré et même Dieudonné Bolengetenge.

APA et Topinfos

Trente jours d’état de siège : un saut vers l’inconnu

Mardi 6 mai 2021, un jour qui fera date. Le président de la République décrète l’état de siège dans les provinces orientales du pays : au Nord-Kivu et en Ituri.

Le président de la république, Félix Tshisekedi/Ph Présidence

Le président de la république, Félix Tshisekedi/Ph Présidence

L‘Histoire nous apprend que, bien souvent, on connaît la date du début des états d’exception, de siège ou d’urgence.  Leur levée est aléatoire. Ainsi, après l’assassinat du président égyptien Anouar el-Sadate au cours d’un attentat audacieux, il fut décrété un état d’urgence qui dura trente et une années. S’agissant des provinces troublées de l’Est, des paramètres objectifs tendent à avancer que trente jours calendriers ne suffiraient guère à traiter l’épineux problème d’insécurité. Il y a d’abord cette donne essentielle: l’insécurité est permanente dans la région depuis la « guerre de libération » déclenchée en octobre 1996. En vingt-quatre années, l’insécurité s’est installée et incrustée.

Inversion des valeurs 

Puis, il y a l’état psychologique des habitants : la déliquescence de l’Administration publique a favorisé des comportements délictueux, une inversion des valeurs. On tue sans état d’âme ! La peur ambiante a engendré des comportements de la jungle. Plus grave, c’est l’économie mafieuse qui domine les secteurs classiques. Jadis, la région était réputée pour ses activités agricoles et d’élevage générant profits et emplois à foison.

L’insécurité entraînant des déplacements massifs des populations a rompu les équilibres fragiles de cohabitation ethnique et sociale. La découverte des gisements d’or et du coltan a aggravé situation : des millions de bras jadis utilisés dans l’économie formelle se sont déversés dans l’exploitation anarchique des minerais. Des grandes aires du pays sont devenues des zones de non-droit. Parfois, avec l’aide intéressée…des troupes de FARDC et de la MONUSCO !

Tout le monde se paie sur la bête

Au regard de toutes ces contingences, trente jours ne suffiront point à ramener la sécurité  dans la contrée. Ajoutez-y l’étendue du territoire, la forêt dense et  « impénétrable » de l’Ituri ainsi que les montagnes peu propices aux manœuvres des armées classiques, le manque de routes et ponts, le sous-équipement chronique des FARDC, l’absence d’une logistique adaptée

DRK Symbolbild FARDC

. Bref, l’état de siège a du plomb dans l’aile. Il faut se préparer au scénario suivant. Mise en place : un mois; renseignements et cartographie: un mois; opérations proprement dites : trois mois; ratissage : trois mois; identification et recensement de la population : quatre mois; redéploiement des troupes et du matériel : trois mois; transfert de l’Administration publique aux Autorités civiles : trois mois. Sans compter avec les aléas de la guerre. A vos calculettes ! Une donnée incontournable : la levée du moratoire sur l’application de la peine mort, seule arme capable d’instiller, en retour, la peur à  ceux qui décapitent leurs victimes et publient les images. Pour faire peur. La République ne dispose pas des structures médicales spécialisées dans le deprogramming  des grands criminels, ni pour la rééducation des inciviques notoires ayant pris goût à trucider leurs semblables. Psychologiquement, s’entend.      M.J.M.                                                  

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi en mission d’État à Paris en France

L’Agence Congolaise de Presse , dans sa livraison  de ce matin , nous informe que le Chef de l’État congolais Félix Antoine Tshisekedi s’est envolé, dimanche, à destination de Paris en France pour une mission d’État. Un déjeuner de travail est prévu ce mardi matin avec le président, Macron et le retour est programmé pour ce même mardi au soir. Il sied de rappeler que le Président Félix Tshisekedi était en France en novembre 2019 où il a pris part au Forum sur la paix de Paris. Dans son discours, le Chef de l’Etat avait indiqué que sa priorité « est de faire de la RDC un État moderne, en luttant contre la pauvreté, la corruption, les guerres ». La relation entre la RDC et la France s’appuie sur un programme important de coopération qui avait été conclu entre le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue français Emmanuel Macron, a déclaré le Directeur Afrique au ministère français des Affaires étrangères, Christophe Bigot, à l’issue des échanges le 19 novembre à Kinshasa, avec la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza. L’homme d’Etat français a laissé entendre que ce programme de coopération de près de 300 millions d’Euros sur cinq ans concerne l’appui aux réformes institutionnelles mises en œuvre en RDC.

ACP et Topinfos