ATTAQUE CONTRE BUKAVU

D’après La Libre Afrique de ce 03 novembre 2021, « Les habitants de Bukavu se sont éveillés cette nuit au son de coups de feu. Vers minuit, des rebelles encore mal identifiés ont attaqué un dépôt d’armes des FARDC (armée congolaise) près du centre-ville. Depuis six heures du matin, des échanges de coups de feu ont lieu entre assaillants et militaires à leur poursuite. Les tirs étaient toujours audibles à 10H30 (heure d’Europe). »

« Selon deux sources à Bukavu de La Libre Afrique.be, un quotidien belge, les assaillants ont attaqué un dépôt d’armes des FARDC près du centre-ville, « au niveau de TP ». Ils se sont ensuite déplacés vers le quartier général de la Région militaire, à Ibanda, au centre-ville.

À Bukavu, une "attaque rebelle" qui pose bien des questions

Les rebelles capturés lors de l’affrontement avec les forces gouvernementales (photo la libre.be)

Place de l’indépendance, ils ont mis en berne tous les drapeaux du Congo qui flottent habituellement sur cette place centrale; ces bannières ont été rétablies dans la matinée par les forces loyalistes. Les assaillants ont hissé leur propre drapeau dans plusieurs endroits de la ville, portant un grand « ACN » rouge sur fond jaune au nom de « Action pour un Congo nouveau ».

« Selon une de nos sources, les présumés rebelles ont rencontré plusieurs militaires, qu’ils ont fait agenouiller pour les délester de leur arme, sans les abattre. Ils se déplaçaient en ville avec des mégaphones, se présentant en swahili – la langue régionale – comme des « wazalendo » (patriotes) et invitant la population à sortir des maisons pour les rejoindre. Ils assuraient mener un combat contre la mauvaise gouvernance du président Félix Tshisekedi, soulignant que les fonctionnaires n’étaient pas payés et que les parents avaient du mal à envoyer leurs enfants à l’école à cause de la crise économique.

Urgent : Bukavu semble retrouver son calme après l'attaque des rebelles,  conseil de sécurité en cours au gouvernorat... | Opinion Info
Tous les drapeaux de la place de l’Indépendance ont été mis en bernes et semble retrouver son calme habituel

Depuis six heures du matin, des heurts entre assaillants et militaires ont lieu. Les militaires les ont apparemment repoussés vers le sud de la ville, du côté de l’Institut supérieur pédagogique (ISP), du quartier Panzi, qui abrite l’hôpital du Dr Mukwege – actuellement soigné en Belgique – et dans les collines qui surplombent Panzi. Certains sont signalés à Ishigodobo, un village sur la route de Walungu, à une vingtaine de km de Bukavu.

On dispose actuellement de peu de renseignements sur les assaillants. Un officier de la Région militaire a évoqué un nouveau groupe armé qui serait basé vers Walungu et Bunyakiri. Selon une de nos sources, il y a une semaine, des étudiants de l’université de Bukavu avaient capturé trois hommes armés dans les taillis autour de leur établissement; ils avaient avoué avoir pour mission de préparer la prise de Bukavu. »

Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, 23 députés nationaux et sénateurs élus du Sud-Kivu condamnent l’attaque d’un groupe armé contre la ville de Bukavu la nuit de mardi à ce mercredi 03 novembre 2021. Ces parlementaires fustigent le déficit de coordination de la communication entre l’autorité politique et militaire sur ces événements.

Ils disent ne pas comprendre comment la première peut demander à la population de vaquer à ses occupations alors que l’autre demande à la même population de rester à la maison.

Lalibre.be /Topinfos

Éruption du Nyiragongo: Goma épargnée par la lave, les habitants inquiets des secousses

La coulée de lave descendue des flancs du volcan Nyiragongo, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’est immobilisée dimanche dans les faubourgs de Goma, épargnant de justesse la ville, où les habitants sont rentrés progressivement chez eux, inquiets notamment des nombreuses secousses sismiques.

Éruption du Nyiragongo en RDC : La lave du volcan aux abords de la ville de  Goma
RD Congo : les terrifiantes images de l’éruption du volcan Nyiragongo près de Gomamaxisciences.co

Après avoir fui par milliers l’éruption dans la nuit, « la majorité des gens sont rentrés ou sont en train de rentrer chez eux », a raconté un habitant. Ils gardent un oeil prudent sur l’imposante montagne dominant la ville, où aucune activité notable n’était constatée dans la soirée.

« Mais il reste les sinistrés qui n’ont plus de maisons. Ils ont tout perdu, ils restent là, par familles, coincés devant les boutiques le long des routes, ils sont très nombreux, des centaines de personnes… », selon ce témoin.

A la tombée de la nuit, ils étaient des centaines à s’apprêter à passer la nuit dans la rue, sur des matelas emportés dans leur fuite, regroupés par endroits par famille, village ou affinités. Apparemment sans avoir reçu d’aide humanitaire.

« L’urgence pour le moment est d’apporter l’assistance aux populations déplacées »

Une délégation forte de plusieurs ministres, venue de Kinshasa, est attendue tard dans la soirée à Goma, selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Après deux réunions d’urgence du gouvernement, qui « suit avec attention la situation », il a promis une « action plus énergique ». « L’urgence pour le moment est d’apporter l’assistance aux populations déplacées », a-t-il affirmé à la presse dimanche soir, annonçant au passage le retour à Kinshasa du président Félix Tshisekedi qui a interrompu une tournée européenne.

L’immense coulée de lave a cessé sa progression dans le courant de la nuit de samedi à dimanche dans le faubourg de Buhene, qui marque la limite nord-est de Goma.

« La ville a été épargnée », a déclaré dans la matinée le gouverneur militaire de la province, le général Constant Ndima.

De nombreuses habitations ont été englouties par la lave rocheuse et noirâtre, large de plusieurs centaines de mètres, semblable à un énorme chewing-gum de réglisse avalant tout sur son passage.

Des malheureux dont les maisons étaient partiellement noyées sous la lave, ont tenté pendant toute la journée de récupérer quelques maigres effets, arrosant avec une simple bassine d’eau la roche brûlante enserrant les parcelles.

« Les maisons bougent »

Des amas de tôles tordues par la fournaise jonchent ici et là la roche encore fumante, s’étendant à perte de vue. La lave s’est arrêtée à quelques encablures de l’aéroport de Goma.

Quinze personnes sont mortes: neuf personnes accidentées, deux calcinées, quatre prisonniers tués alors qu’ils tentaient de s’évader, a indiqué dimanche soir le porte-parole du gouvernement.

Éruption du Nyiragongo: évaluation des dégâts en cours, Tshisekedi rentre  d'Europe

Au total, 17 villages ont été touchés, la principale route de la région, reliant Goma au Nord de la province, et une ligne à haute tension ont été coupées, selon M. Muyaya, qui déploré « beaucoup de pertes de biens et de marchandises », rapporte l’AFP

Selon l’Unicef, « plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles et l’on craint que plus de 170 d’autres ne soient disparus ».

Les habitants des quartiers « en zone rouge », c’est à dire proches de la coulée de lave dans le Nord-Est de Goma, n’ont pas été autorisés à rentrer.

Au fil de la journée, les rues de Goma ont retrouvé leur animation habituelle, la population gardant un oeil sur le volcan. Mais des tremblements de terre, parfois très forts, ont secoué la ville à intervalles réguliers, se multipliant à un rythme inquiétant dans l’après-midi et jusqu’en début de soirée. Plusieurs de ces secousses ont été ressenties jusqu’à Kigali, la capitale du Rwanda voisin.

« Cela créé la psychose dans les populations, ce sont de grosses secousses, même les maisons en dur bougent », a raconté un témoin.

L’éruption samedi soir sur un flanc du volcan Nyiragongo a pris tout le monde de court, y compris les autorités, forcées d’ordonner l’évacuation de la ville.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le poste-frontière avec le Rwanda, tout proche, au sud de Goma, ou vers le Sud-Ouest, en direction de la région du Masisi.

Comme en 2002

Volcan Goma Banque d'image et photos - Alamy

La précédente éruption majeure du Nyiragongo, le 17 janvier 2002, avait fait une centaine de morts. L’éruption de ce samedi ressemble à bien des égards au scénario d’il y 19 ans.

Selon toujours l’AFP, samedi soir, deux coulées de lave sont descendues, l’une vers l’est, dans des zones habitées mais non urbaines, vers la frontière toute proche avec le Rwanda, et l’autre vers le sud, pour atteindre la limite de Goma dans la nuit.

Selon une source onusienne, citant un volcanologue, l’éruption de ce week-end « est exactement la même que celle de 2002 »: « aucun signe avant-coureur, seule la lave dans le cratère s’est vidée ».

La région de Goma est une zone d’intense activité volcanique, avec six volcans, dont le Nyiragongo et le Nyamuragira qui culminent respectivement à 3.470 et 3.058 mètres.

L’éruption la plus meurtrière du Nyiragongo, en 1977, avait fait plus de 600 morts.

Le Nyiragongo n’était plus surveillé depuis sept mois, faute de financements et de budget du gouvernement pour soutenir l’Observatoire de volcanologie locale, selon le directeur de cet organisme.

Par Justin KATIMWA AFP © 2021 AFP/Topinfos

Le Chef de l’État Félix Tshisekedi en mission d’État à Paris en France

L’Agence Congolaise de Presse , dans sa livraison  de ce matin , nous informe que le Chef de l’État congolais Félix Antoine Tshisekedi s’est envolé, dimanche, à destination de Paris en France pour une mission d’État. Un déjeuner de travail est prévu ce mardi matin avec le président, Macron et le retour est programmé pour ce même mardi au soir. Il sied de rappeler que le Président Félix Tshisekedi était en France en novembre 2019 où il a pris part au Forum sur la paix de Paris. Dans son discours, le Chef de l’Etat avait indiqué que sa priorité « est de faire de la RDC un État moderne, en luttant contre la pauvreté, la corruption, les guerres ». La relation entre la RDC et la France s’appuie sur un programme important de coopération qui avait été conclu entre le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et son homologue français Emmanuel Macron, a déclaré le Directeur Afrique au ministère français des Affaires étrangères, Christophe Bigot, à l’issue des échanges le 19 novembre à Kinshasa, avec la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza. L’homme d’Etat français a laissé entendre que ce programme de coopération de près de 300 millions d’Euros sur cinq ans concerne l’appui aux réformes institutionnelles mises en œuvre en RDC.

ACP et Topinfos