RDC-Rwanda : voie balisée pour une paix durable dans la région (Pierre Matadi)

Dans sa livraison de ce lundi, 28 avril 20225, l’Agence Congolaise dce Presse nous rappporte que la signature, vendredi soir à Washington (États-Unis), d’une « déclaration de principes » dans le conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda, sous le regard de Marc Rubio, secrétaire d’État américain, a ouvert la voie à la paix durable dans les Grands Lacs africains. Thérèse Kayikwamba, ministre congolaise des Affaires étrangères, qui l’a signée aux côtés de son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, a trouvé des mots justes pour l’exprimer à l’issue de cette rencontre intervenue 48 heures après les discussions de Doha (Qatar) mettant face-à-face experts congolais et délégués du M23-AFC.

Une déclaration de principes

Thérèse Kayikwamba Wagner, Marco Rubio, Olivier Nduhungirehe 

« Il y a une histoire, des familles et des communautés qui nous lient ensemble. Cet héritage commun appelle de la maturité, de la retenue et la sagesse de reconnaître que la paix n’est pas une faiblesse. C’est une force  », a déclaré la ministre Kayikwamba. « L’urgence de cette initiative (de paix) n’est pas théorique, elle relève de l’humain », a rassuré la Cheffe de la diplomatie congolaise. Washington, bien documenté après la dernière tournée  en RDC, en Ouganda, au Kenya et au Rwanda de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique de Donald Trump, aura ainsi réussi à déployer sa stratégie à savoir faire des minerais et ressources naturelles, un motif de sécurisation de cet espace, en vue des investissements et du développement.

Les discussions de Doha au Qatar (23 avril) entre les experts congolais et des délégués du M23-AFC se sont également inscrits dans le meme schéma de la paix. Les deux parties ont convenu, dans un document conjoint, de «  travailler ensemble pour instaurer un cessez-le-feu effectif », et de signer le 2 mai, le projet d’accord de paix. Les États-Unis d’Amérique sont opposés à une solution militaire dans le conflit RDC-Rwanda. Dans un point de presse tenu le 17 avril à Washington, Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, avait insisté sur « la nécessité d’une approche pacifique et durable pour résoudre la crise qui secoue cette région riche en ressources naturelles ». ACP/TOPINFOS

Belgique: les élus nationaux veulent des mesures économiques « immédiates » contre le Rwanda

Dans sa livraison de ce 28/02/2025, l’Agence Congolaise de Presse rapporte que des mesures économiques» immédiates» contre le Rwanda et la condamnation ferme de l’offensive du M23 avec le soutien de ses troupes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont fait l›objet jeudi à Bruxelles d›une résolution adoptée jeudi à l’unanimité à la Chambre des représentants belges. Cette résolution portée par Pierre Kompany (Les Engagés), député belge d’origine congolaise) et soutenue par plusieurs députés, a dénoncé «le soutien avéré du Rwanda à cette rébellion et réclamé des mesures économiques et diplomatiques immédiates» contre Kigali.

Une vue de la plénière de la Chambre des représentants de la Belgique

Les points clés de la résolution

La Chambre des représentants a exigé en outre «la cessation immédiate des hostilités et le retrait de toutes les forces rwandaises du territoire congolais », avant d’appeler le gouvernement fédéral belge à plaider auprès de la Commission européenne pour «le renforcement des sanctions contre les responsables du soutien militaire au M23, y compris le Rwanda». Ces sanctions doivent comprendre « l’interdiction de circuler librement dans les pays de l’UE – hormis dans le cadre de missions spécifiques ayant trait au processus de paix ». Les députés ont demandé également à l’UE de suspendre immédiatement le protocole d’accord du 19 février 2024, qui renforçait la coopération entre l’UE et le Rwanda sur les matières premières critiques. Il a été aussi question de revoir l’ensemble des relations diplomatiques et économiques entre la Belgique et le Rwanda, accusé, « d’attiser l’insécurité dans la région des Grands lacs ». La résolution presse la Belgique à boycotter les événements organisés au Rwanda, y compris les championnats du monde de cyclisme sur route prévus en septembre 2025. Les députés belges ont par ailleurs appelé à une mobilisation internationale renforcée et à des actions concrètes pour répondre à cette crise. Ils ont demandé au gouvernement d’inviter à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour l’adoption éventuelle de mesures basées sur le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.

Un texte d’une « grande humanité »

La résolution, que Mme Lidya Mutyebele (PS) a qualifiée « d’une grande humanité », a condamné les violences contre les populations civiles, en particulier les femmes et les enfants, les viols et les violences basées sur l’appartenance ethnique. Ces mesures visent à isoler diplomatiquement Kigali et à marquer une opposition ferme aux agissements du régime de Paul Kagame. « Nous ne pouvons plus cautionner les massacres perpétrés sous les yeux de la Communauté internationale », a martelé Lydia Mutyebele. Pour le député Pierre Kompany, « aujourd’hui est un jour de fierté. Ce jour, la Belgique s’est réconciliée avec son passé et avec le Congo », à la suite de cette « condamnation unanime » du Rwanda qui soutient le M23 en lui fournissant troupes, armement et logistique. Il a remercié ses collègues députés de leur sympathie envers toutes les victimes du conflit. De nombreux députés espèrent que cette résolution servira de base à une action plus large au niveau européen et international. « Nous devons passer des paroles aux actes. Le Rwanda doit comprendre que ses actions auront des conséquences », a dit Pierre Kompany, également membre de la commission Affaires extérieures de la Chambre et président du groupe belge à l’Union internationale parlementaire (UIP) pour la RDC. « Rétablir la souveraineté territoriale du Congo est essentiel », a-t-il conclu. ACP/Topinfos

Révision de la Constitution :  » Il y a des choses à revoir, mais il faudra s’accorder sur ce qui doit l’être et ce qui ne doit pas l’être  » (Judith Suminwa)

Judith SUMINWA TULUKA, le jour où elle a pris les commandes(

L’Agence Presse Associée dans sa livraison de ce vendredi, 15/11/2024 écrit que dans une interview exclusive diffusée le 13 novembre 2024 sur TV5 Monde, la Première ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, s’est exprimée sur la question brûlante de la révision de la constitution. Elle a souligné la nécessité d’examiner certains aspects du texte fondamental, tout en insistant sur l’importance de parvenir à un consensus sur les éléments à réviser. « Il y a des choses à revoir, mais il faudra s’accorder sur ce qui doit l’être et ce qui ne doit pas l’être », a déclaré la cheffe du gouvernement congolais. Selon elle, toute révision doit se faire dans le respect des principes constitutionnels déjà en place, et ce processus doit être encadré par un large débat national pour garantir que les décisions prises correspondent aux attentes de tous les acteurs politiques et sociaux du pays. La Première ministre a également rappelé que la constitution actuelle n’est pas un texte figé, mais une  » constitution révisée  » qui peut encore être ajustée pour mieux répondre aux réalités politiques et économiques du pays. Toutefois, elle a insisté sur l’importance de maintenir l’équilibre entre la stabilité institutionnelle et les réformes nécessaires.

COP29 : Judith Suminwa appelle à une action collective fondée sur la justice, l’équité et la solidarité contre le changement climatique

La Première ministre Judith Suminwa à la COP29, à Bakou, en Azerbaïdjan. Le 13 novembre 2024. Photo primature

Dans son allocution prononcée mercredi 13 novembre 2024 lors de la 29e Conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, L’APA nous signale dans son édition du 15/11/2024 que la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a appelé à une action collective pour faire face à l’urgence climatique croissante qui menace la planète. Elle a insisté sur les principes de justice, d’équité et de solidarité.  » Nous sommes réunis ici à Bakou, à la COP29, à un moment où notre planète fait face à une urgence climatique sans précédent. Nous constatons tous que le changement climatique s’accélère, compromettant nos projections et notre capacité d’adaptation. La clé réside dans l’action collective, qui doit être ambitieuse et reposer sur les principes de justice, d’équité et de solidarité « , a-t-elle déclaré. Elle a souligné le paradoxe auquel la RDC fait face : bien que le pays possède d’immenses ressources, telles que ses vastes forêts, sa biodiversité exceptionnelle et ses réserves en eau douce, il demeure extrêmement vulnérable aux conséquences néfastes du changement climatique. Elle a également mis un accent particulier sur l’importance d’assouplir les modalités d’accès aux fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices.

 » Pour répondre à cette crise, notre gouvernement a élaboré un Plan National d’Adaptation qui souffre d’un manque de financements. Il est urgent d’assouplir les modalités d’accès au fonds d’adaptation et d’accélérer l’opérationnalisation du fonds de réponse aux pertes et préjudices afin d’accompagner efficacement les pays vulnérables tels que la République Démocratique du Congo dans leurs efforts pour lutter contre les effets néfastes du changement climatique « , a expliqué la cheffe du gouvernement. Un autre aspect marquant de son discours a été la dénonciation de l’agression rwandaise en RDC, évoquée par la Première ministre en présence du président rwandais Paul Kagame. Elle a mis en lumière les pertes importantes en biodiversité subies par la RDC dans l’Est du pays, conséquences d’une guerre injustement imposée par le Rwanda.  » Cette situation devrait interpeller davantage la communauté internationale « , a-t-elle affirmé, ajoutant que les ressources budgétaires destinées à la guerre auraient dû être investies dans la résilience climatique En dépit de ces défis, Judith Suminwa a réaffirmé la volonté de la RDC d’établir des partenariats stratégiques  » gagnants gagnants « pour le bénéfice des communautés locales et de la planète. APA/TopINFOS