Croissance économique en RDC : le FMI salue les mesures prises par le Gouvernement

Dans sa livraison de ce jeudi 12/09/2024, l’APA rapporte que les mesures prises par le Gouvernement pour assurer la croissance économique en République démocratique du Congo(RDC) ont été saluées mercredi à Kinshasa, par le Fonds monétaire international (FMI), lors de la réunion de restitution d’une mission des services de l’institution de Bretton Woods, présidée par la Première ministre.

« On a fait une revue rapide de la situation économique récente. Nous avons noté que la croissance demeure soutenue et l’inflation commence à reculer. Nous espérons que ce recul va continuer avec l’ensemble des mesures prises par la Banque Centrale et aussi par le Gouvernement », a déclaré Calixte Ahokpossi, chef de la mission du FMI pour la RDC. Il s’est dit satisfait des progrès réalisés par le Gouvernement congolais ainsi que des avancées encourageantes qui créent, selon lui, des perspectives favorables pour la poursuite des engagements du FMI avec la RDC.

La première ministre entourée de la délégation du FMI

La délégation du FMI et celle du Gouvernement congolais, conduite par la Première ministre Judith Suminwa, ont fait le tour d’horizon des principales priorités de l’exécutif national de la RDC, notamment la sécurité, l’intégrité territoriale, la construction d’infrastructures et l’assainissement du secteur des finances publiques. « Nous avons discuté des priorités du Gouvernement, celles que nous pouvons inscrire dans le cadre de nos négociations pour le nouveau programme. Le Gouvernement a insisté sur l›importance d›assurer la sécurité dans le pays, l›importance de réaliser les infrastructures structurantes pour diversifier l›économie, et aussi pour assainir la gestion des finances publiques », a fait savoir le chef de mission du FMI en RDC. La mission technique du FMI séjourne depuis plus d’une semaine en RDC, pour discuter autour de la requête du Gouvernement sur la poursuite de ses engagements économique et financier dans e cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), mais aussi pour conclure un programme dans la lutte contre les changements climatiques. « Les engagements économique et financier avec le FMI ont deux volets. Il y a d›une part le volet Facilité élargie de crédit et, d›autre part, le volet pour supporter les mesures économiques qui contribueront à la lutte contre le changement climatique. Ces facilités seront négociées très bientôt. Cette mission est donc celle d›écoute pour voir quelles sont les priorités du Gouvernement et comment est-ce que le FMI peut apporter son accompagnement », a précisé Calixte Ahokpossi. Le Gouvernement congolais a achevé, au mois de juillet dernier, la 6ème et derrière revue du programme triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit avec le FMI. L’achèvement de ce programme, une première dans les relations entre la RDC et le FMI, constituait la preuve du changement de paradigme opéré par le pays. S’agissant de la lutte contre les changements climatiques, le Gouvernement Suminwa a prévu dans son programme d’actions, de mettre en place des mesures solides pour permettre à la RDC de jouer pleinement son rôle de leader dans les discussions internationales sur les changements climatiques, tout en tirant partie des mécanismes appropriés tels que les crédits carbone, dont les recettes pourront être orientées vers la lutte contre la pauvreté. APA/ Top infos.

Bilan lourd à Kinshasa: 129 prisonniers tués dans une tentative d’évasio ( par Pierre Matadi)

Dans sa livraison de ce mercredi 04/09/2024 , l’ACP rapporte que le bilan officiel provisoire est lourd, 129 morts dont 24 par balles et les autres par étouffement, après la tentative d’évasion lundi à la prison centrale de Makala à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris mardi, de source officielle

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la prison centrale de Makala à Kinshasa

«  Ce lundi 2 septembre 2024 aux alentours de 2 heures du matin, une tentative d’évasion massive à la prison centrale de Makala a débouché sur des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants (…) le bilan provisoire sur le plan humain s’élève à 129 morts dont 24 par balles après sommation, les autres par bousculade, étouffement et quelques femmes violées », a déclaré Jacquemain Shabani, vice-Premier sécurité, à l’issue d’une
réunion de crise avec les services de défense et de sécurité. Jacquemain
Shabani a, en outre, fait état de 59 blessés, qui sont pris en charge par le
Gouvernement, et des dégâts matériels importants. «  La commission a également identifié 59 blessés actuellement pris en charge par le Gouvernement pour des soins appropriés. Sur le plan matériel, on déplore l’incendie des bâtiments administratifs, du greffe, de l’infirmerie et des dépôts de vivres », a ajouté le vice-Premier ministre Shabani, avant de rassurer l’opinion sur la suite des enquêtes qui se poursuivent.

A QUAND LES ENQUETES

Les enquêtes annoncées par Jacquemain Shabani ont été soutenues par la Société civile pour faire la lumière sur des rumeurs persistantes faisant état d’assaillants venus d’ailleurs.  Les autorités ont démenti catégoriquement ces rumeurs indiquant que la tentative d’évasion est partie du Pavillon 4 de la prison de Makala et « qu’aucun prisonnier » ne s’était évadé, selon Samuel Mbemba, vice-ministre de la Justice.  Dans des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux, on y voit des personnes entassées ou coincées, ne respirant plus, alors que d’autres s’activent à sauver d’éventuels survivants. Sur la majorité de ces images d’amateurs, on ne voit pas les traces de sang. Le gouvernement a accusé les magistrats du parquet d’être à la base du surpeuplement de cette maison carcérale qui héberge dix fois plus de prisonniers que sa capacité d’accueil, 1.500 pensionnaires. Il n’est pas normal que l’emprisonnement devienne la règle alors que la loi congolaise veut que le recours à la détention soit l’ultime recours. « La prison est prévue pour les condamnés, pas pour garder de nombreuses personnes en attente des procès », a déploré le vice-ministre en charge de la Justice, en l’absence de son titulaire, Constant Mutamba actuellement en mission. Le 17 mai 2017, une évasion spectaculaire de plus de 4.000 prisonniers avait eu lieu à la prison de Makala. Des voix s’élèvent de plus en plus pour demander la construction d’une nouvelle prison hors de la ville, afin d’assurer un meilleur encadrement des prisonniers.

Mpox : plus de trois millions £ du Royaume-Uni pour la riposte en RDC

Le gouvernement anglais s’est engagé à apporter un financement de 3.1 millions de livres sterling (£) pour appuyer la riposte des épidémies telle que Mpox en République démocratique du Congé (RDC), a déclaré le ministre Britannique pour l’Afrique, lors de sa visite mardi à Kinshasa à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), peut-on lire dans l’ACP de ce mercredi, 21/082024.

« Aujourd’hui je suis très ravi de vous annoncer que le gouvernement anglais est engagé à donner jusqu’à 3.1 million de livres au nouveau partenariat avec l’UNICEF qui va appuyer le gouvernement congolais dans la riposte de ces épidémies, notamment le Mpox ’’ variole de singe’’ et le choléra », a annoncé Lord Ray Collinsof Highbury, ministre Britannique pour l’Afrique.

Photo de famille (ACP)

« Ce nouveau financement va accompagner les priorités telles que mises en exergue dans le Plan stratégique de riposte nationale pour le Mpox en RDC », a-t-il ajouté. Pour lui, ce financement va également booster la riposte nationale contre le Mpox en documentant la surveillance de la maladie et en sensibilisant les communautés locales en ce qui concerne le Mpox et va assurer aux patients d’avoir accès aux soins de santé et à l’alimentation pour lutter contre les infections. Il a souligné que cette maladie devient un défi global qui exige une action collective, notamment avec l’expertise et l’engagement des autorités congolaises et des partenaires. Le ministre Britannique pour l’Afrique en charge des affaires étrangères du Commonwealth et du développement, a salué le travail crucial réalisé par les scientifiques Congolais, jouant un rôle très vital en RDC dans leurs efforts pour tester et des nombreuses recherches des maladies infectieuses.

L’INRB pour des liens de collaboration avec les institutions des recherches

Par ailleurs, l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) souhaite vivement établir des liens de collaboration solide avec les institutions des recherches et des financements du Royaume-Uni, a déclaré le Dr Jean-Jacques Muyembe, directeur général de cet institut.

Il a fait savoir que cette visite est une opportunité de dialogue direct, qui a montré comment les chercheurs congolais, une fois placés dans des bonnes conditions, peuvent réaliser comme contribution nationale à la santé globale. Le Pr Muyembe, en outre, évoqué, les quatre perspectives de l’INRB, notamment la surveillance et l’investigation des maladies prioritaires à potentiel épidémique et pandémique, la formation et le recyclage des techniciens de laboratoire, la recherche médicale fondamentale et appliquée, avant de tracer un aperçu sur ses principales réalisations et sa date de construction en 1984 grâce à la coopération française.

Les trois intervenants lors du lancement du financement à la riposte du Mpox en RDC

Pour le Dr Romain Boyayi, représentant du ministre de la Santé, publique, Hygiène et Prévention, cet accord représente un jalon majeur pour améliorer la santé de chaque congolais et pour répondre à l’épidémie de Mpox qui est une préoccupation majeure non seulement au continent africain, spécialement en RDC. En RDC, 16.700 cas potentiels et 570 décès dus au Mpox ont été enregistrés depuis le début de l’année. Les provinces les plus touchées par cevirus sont l’Equateur, le Sud-Kivu,le Sud-Ubangi, le Sankuru, la Mongala et la Tshopo. Il s’agit d’une zoonose qui a comme symptômes les maux de tête, la fièvre, les douleurs musculaires et les éruptions cutanées et se transmet par le contact direct avec des fluides corporels d’un animal ou d’un être humain infecté et par des objets contaminés ainsi que par voie sexuelle. Le Mpox a été déclarée par l’OMS comme étant une urgence de santé publique de portée internationale (USPI) au sens du Règlement sanitaire internationale (2005- RSI), rappelle-t-on. ACP/TOPINFOS