Paix dans l’Est : Denis Mukwege contre la multiplica- Paix dans l’Est : Denis Mukwege contre la multiplication des initiatives dispersées

L’APA, dans sa publication ce lundi 28 avril 2025, écrit que le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, a exprimé, samedi 26 avril 2025, ses doutes quant à l’instauration d’une paix durable dans l’Est de la RDC et la région des Grands Lacs, en raison de la multiplication des initiatives dispersées. Dans une déclaration transmise le même jour à Radio Okapi, il a fait part de ses inquiétudes. Il a notamment cité l’exemple de la désignation, le 12 avril dernier, du président togolais Faure Gnassingbé par l’Union africaine.

Mukwege insiste sur la nécessité d’éviter, dans les efforts de paix, de répéter les erreurs du passé

Selon lui, cette désignation doit être soutenue afin de redynamiser et d’harmoniser les efforts des États et des institutions partenaires de la RDC pour parvenir à une sortie de crise durable. Denis Mukwege insiste sur la nécessité d’éviter, dans les efforts de paix, de répéter les erreurs du passé qui ont prolongé et aggravé la crise et l’instabilité en RDC. Il fait toutefois exception à l’accord-cadre d’AddisAbeba, signé en 2013, qu’il considère comme une initiative notable.

UN DOUTE QUI RISQUE DE LUI DONNAIT RAISON

Pour ce prix Nobel de la paix, les accords précédents ont souvent été motivés par des intérêts à court terme. Cela a notamment conduit à la promotion de seigneurs de guerre au sein des institutions de l’État et à l’intégration de groupes armés dans les forces de défense et de sécurité congolaises, sans pour autant apporter la paix à la population. Malgré tout, Denis Mukwege observe que la communauté internationale n’est plus indifférente face à la tragédie congolaise. Il cite, entre autres, les mesures restrictives adoptées par les États-Unis et l’Union européenne contre le Rwanda, y compris la suspension de l’aide internationale. Pour lui, cela illustre un début de prise de conscience. Le grand espoir de ce candidat malheureux à la présidentielle de 2023 est de voir les États-Unis et l’Union européenne œuvrer de manière coordonnée avec tous les partenaires concernés, afin d’accroître la pression sur les acteurs responsables de la déstabilisation et du pillage de la RDC. Selon lui, cela passe par l’imposition de la paix en RDC.(APA/TOPiNFOS)

RDC-Rwanda : voie balisée pour une paix durable dans la région (Pierre Matadi)

Dans sa livraison de ce lundi, 28 avril 20225, l’Agence Congolaise dce Presse nous rappporte que la signature, vendredi soir à Washington (États-Unis), d’une « déclaration de principes » dans le conflit opposant la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda, sous le regard de Marc Rubio, secrétaire d’État américain, a ouvert la voie à la paix durable dans les Grands Lacs africains. Thérèse Kayikwamba, ministre congolaise des Affaires étrangères, qui l’a signée aux côtés de son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, a trouvé des mots justes pour l’exprimer à l’issue de cette rencontre intervenue 48 heures après les discussions de Doha (Qatar) mettant face-à-face experts congolais et délégués du M23-AFC.

Une déclaration de principes

Thérèse Kayikwamba Wagner, Marco Rubio, Olivier Nduhungirehe 

« Il y a une histoire, des familles et des communautés qui nous lient ensemble. Cet héritage commun appelle de la maturité, de la retenue et la sagesse de reconnaître que la paix n’est pas une faiblesse. C’est une force  », a déclaré la ministre Kayikwamba. « L’urgence de cette initiative (de paix) n’est pas théorique, elle relève de l’humain », a rassuré la Cheffe de la diplomatie congolaise. Washington, bien documenté après la dernière tournée  en RDC, en Ouganda, au Kenya et au Rwanda de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique de Donald Trump, aura ainsi réussi à déployer sa stratégie à savoir faire des minerais et ressources naturelles, un motif de sécurisation de cet espace, en vue des investissements et du développement.

Les discussions de Doha au Qatar (23 avril) entre les experts congolais et des délégués du M23-AFC se sont également inscrits dans le meme schéma de la paix. Les deux parties ont convenu, dans un document conjoint, de «  travailler ensemble pour instaurer un cessez-le-feu effectif », et de signer le 2 mai, le projet d’accord de paix. Les États-Unis d’Amérique sont opposés à une solution militaire dans le conflit RDC-Rwanda. Dans un point de presse tenu le 17 avril à Washington, Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, avait insisté sur « la nécessité d’une approche pacifique et durable pour résoudre la crise qui secoue cette région riche en ressources naturelles ». ACP/TOPINFOS