Révision constitutionnelle :  » Envisager une telle initiative en période d’agression serait une grave erreur; j’espère que le Président Tshisekedi n’y pensera pas  (Jean-Claude Katende)

Dans le contexte actuel de crise sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC), la question d’une révision constitutionnelle suscite de vives préoccupations. Jean-Claude Katende, président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (Asadho), l’homme qui attaquait l’ancien président de la République Joseph Kabila Kabange,  a exprimé son opposition à cette initiative, apprend-t-on dans l’APA de ce lundi , 23/09/2024, en soulignant les dangers qu’elle pourrait engendrer. Dans un message publié sur X, Katende a averti que proposer une révision de la Constitution en période d’agression serait non seulement imprudent, mais pourrait également servir de prétexte à ceux cherchant à déstabiliser le pays. Il a souligné que la RDC fait face à des défis majeurs, notamment les tensions dans l’Est, où des groupes armés menacent la paix et la sécurité des citoyens. Katende a appelé le Président Félix Tshisekedi à ne pas envisager cette initiative, arguant que les priorités actuelles devraient se concentrer sur la stabilisation du pays et le renforcement des institutions démocratiques. Selon lui, la Constitution en vigueur ne constitue pas un obstacle à la mise en œuvre des promesses du président, et toute tentative de modification pourrait exacerber les divisions politiques et sociales déjà présentes. L’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a récemment proposé l’idée d’un dialogue national pour la rédaction d’une nouvelle Constitution. Cependant, cette suggestion divise l’opinion publique et politique. Tandis que certains soutiennent la nécessité d’une réforme institutionnelle, d’autres, comme Katende, craignent que cela détourne l’attention des véritables enjeux sécuritaires et ne compromette la stabilité du pays. APA/TOPINFOS.

« L’arrestation de Seth Kikuni est un acte arbitraire qui contredit toute la rhétorique officielle sur l’État de droit celle sur l’État de droit » (Claudel Lubaya)

Qnze jours après son arrestation à Kinshasa par des agents se réclamant de l’ANR (Agence nationale des Renseignements), l’avocat du collectif de l’opposant Seth Kikuni, Ramazani Shabani, déplore le fait que son client n’a, jusqu’à présent, été en contact avec sa famille ni même ses avocats, malgré son état de santé.

Seth Kikuni

Pour CLaudel Lubaya, président du parti politique Udao, ce dépassement du délai légal de quarante-huit heures contre Seth Kikuni, constitue une violation flagrante de ses droits fondamentaux protégés par la constitution et les traités internationaux sur les droits de l’homme.  »Aucune disposition, aucune loi de notre pays n’autorise aucun service, soit-il de sécurité, de détenir au-delà du délai légal un citoyen, quel que soit le crime qu’il a commis. Il s’agit d’un acte arbitraire qui contredit toute la rhétorique officielle sur l’État de droit, de même qu’il remet en question les principes fondamentaux sur lesquels repose notre société », a-t-il déclaré. À l’en croire, les conditions de l’arrestation et de détention de Seth Kikuni mettent en danger sa sécurité physique, juridique et judiciaire, et placent la République démocratique du Congo parmi les pays violateurs des droits de l’homme.  

Table-ronde de la jeunesse : « Le changement ne viendra pas sans votre implication directe » (Première ministre)

La Première ministre Judith Sumniwa TULUKA et la ministre de la Jeunesse et de l’éveil patriotique, Mme Noëlla Ayeganagato

L’implication directe des jeunes de la République démocratique du Congo à la transformation du pays a été rappelée mercredi, par la cheffe du Gouvernement, lors d’une table-ronde de la jeunesse à Kinshasa organisée à Kinshasa, nous rapporte l’ACP, dans sa livraison de ce jeudi 29/08/2024. . « Je recommande à la jeunesse congolaise de s’impliquer activement car, le changement ne viendra pas sans votre implication directe et votre détermination à transformer les paroles en actes », a déclaré la Première ministre Judith Sumniwa. « Ensemble, nous devons travailler afin que les idées qui vous émergent, soient mises en œuvre avec efficacité et exactitude en vue d’assurer le développement durable de la RDC. (…) Il est essentiel de faire un pas de plus », a ajouté la Cheffe du gouvernement qui représentait le Chef de l’Etat à ce grand rendez-vous organisé par le ministère de la Jeunesse. Mme Suminwa Tuluka a, en outre, invité les jeunes Congolais à enraciner une culture de paix et de toléranceà travers une éducation de qualité fondée sur l’éveil de la conscience. « Il est indéniable que la consolidation de la paix est un processus indissociable et indispensable au développement durable de notre pays. Il nous faut donc enraciner une culture de paix et de tolérance à travers une éducation de qualité fondée sur l’éveil de la conscience collective de la jeunesse congolaise », a-t-elle renchérit. Pour elle, le but de cette table-ronde est de permettre aux jeunes d’exprimer leurs idées et leurs préoccupations pour la construction d’un avenir de paix et de prospérité en RDC. Judith Sumniwa a évoqué le programme du gouvernement (PAG 2024- 2028) qui met un accent particulier sur l’insertion socio-économique des jeunes et leur établissement personnel, avant de les encourager à rejeter les antivaleurs telles que le népotisme, le tribalisme et la corruption, en s’engageant pour une culture de paix et de tolérance. La jeunesse congolaise, pilier et actrice du développement Pour sa part, Mme Noëlla Ayeganagato, ministre de la Jeunesse et éveil patriotique a soutenu que la jeunesse congolaise est à la fois pilier et actrice du développement. « Il est important de rappeler que les jeunes sont à la fois le pilier et le levier du développement de notre pays. Leurs compétences, accords et soutiens restent des atouts majeurs pour la disposition de la réussite et l’émergence d’une jeunesse prospère et épanouie », a-t-elle dit. Dans ce même ordre d’idées, Noella Ayeganagato a salué ce cadre d’échanges visant à accorder la parole aux jeunes de toutes les couches sociales. Elle a exhorté les partenaires acteurs de la paix et du développement, à apporter des solutions concrètes aux problèmes des jeunes et à soutenir de manière conséquente l’amélioration de leurs conditions socioéconomiques, leur encadrement patriotique et leur promotion dans l’éducation civique.

La campagne « Topesa Congo chance » saluée

La Première ministre Judith Sumniwa (3ème à d) et la ministre de la Jeunesse Noëlla Ayeganagato (3ème à g)

Par ailleurs, Mme Chantal Mulop, conseillère spéciale du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse, lutte contre les violences faites à la femme et la traite des personnes, a salué la campagne ‟ Topesa Congo chance”, une initiative lancée par la ministre de la Jeunesse qui vise à lutter contre les antivaleurs en République démocratique du Congo. « Le cabinet du Président de la République soutien ardemment le travail de Mme la ministre et promet l’accompagnement et la collaboration dans tous les secteurs où elle jugera utile afin de faire avancer la participation des jeunes aux instances décisionnelles pour l’amélioration du futur de notre jeunesse », a-t-elle fait savoir, avant d’inviter les partenaires à apporter leur soutien et accompagnement dans le but de promouvoir les compétences des jeunes. ACP/Topinfos